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Blois, Romorantin, Vendôme : faut-il armer la Police municipale ?

Après l’assassinat de Clarissa Jean-Philippe, policière municipale tuée à Montrouge par Amedy Coulibaly, la question de l’armement des policiers municipaux revient sur le tapis. Faut-il oui ou non armer les policiers municipaux comme les fonctionnaires de la Police nationale ?
Il y a un an à Blois, à l’occasion des élections municipales, aucune liste ne l’avait proposé. Il est vrai que les policiers municipaux, que nous avions consulté alors, n’étaient pas unanimes sur le sujet.
Mais l’aggravation de l’insécurité sous toutes ses formes mérite que la question soit réexaminée, ne serait-ce pour que les policiers municipaux puissent se défendre en cas où leur vie peut être mise en jeu.
Nous connaissons parfaitement la répartition des missions entre Police nationale Police municipale, pour les voyous et les délinquants, sans parler des terroristes, ils ne retiennent qu’un mot : « Police » qui est inscrit sur l’uniforme.
Certes, une arme de service n’aurait pas sauvé la vie de Clarissa Jean-Philippe, lâchement abattus dans le dos par un tueur qui est tout sauf un combattant. Mais un de ses collègues armé aurait pu riposter et le neutralise, ce qui aurait évité la mort de quatre personnes à l’épicerie Casher.
Nous pensons que la question doit être désormais sérieusement réexaminée, par la municipalité. Le maire de Saint Cyr sur Loire vient d’annoncé qu’il allait armer sa Police municipale, et la tendance semble se généraliser.
Il n’est pas possible en tous cas de traiter le sujet de façon aussi désinvolte que Yann Bourseguin, adjoint au maire en charge de la sécurité, qui déclarait à la Nouvelle République du 18/01 :   »nous voulons une police de proximité, pas une milice municipale armée [...] c’est une question de philosophie. » Mais ce type de débat philosophique ne semble pas embarrasser  les individus comme Amédy Coulibaly, ni même les petits délinquants.
Mais selon les échos qui nous parviennent, on ne peut pas dire que le courant passe vraiment entre l’équipe municipale et la Police Municipale.
Suite aux récents attentats et à l’assassinat de le jeune policière à Paris, un Policier municipal de Blois déplorait que le Maire de Blois n’ait même pas daigné se déplacer pour leur exprimer son soutien.
Il faut dire que Marc Gricourt est le successeur de Jack Lang, grand admirateur du groupe de RAP « Nique Ta Mère » dont une chanson disait « donne-moi des balles pour la police municipale. » Il paraît que l’appel au meurtre est puni par loi… mais pour certains, cela fait peut-être partie de la « liberté d’expression » et de « l’esprit de Charlie » ?
Sans mésestimer les risques collatéraux de la possession d’une arme de service il est évident que si une seule arme doit sauver un policier il ne faut pas hésiter à répondre favorablement, dès lors que les Policiers municipaux eux-mêmes en feraient la demande.
Les élus blésois du Front national s’en feront le relais.

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