Départementales 2015, Loir et Cher Précédent Suivant

« Petits accords entre amis » : les électeurs trancheront.

Jacqueline Gourault entre Maurice Leroy et Marc Gricourt. Le MoDem a toujours du mal à se situer, et beaucoup d’électeurs UMP refusent de voter pour des candidats labellisés Bayrou.
La Nouvelle République revient longuement ce matin, avec une interview de Michel Géant, sur la controverse qui secoue l’UMP au sujet du canton de Blois II… mais pas seulement.
Le cas de ce canton est toutefois emblématique, puisque ce sont 2 candidats MoDem qui ont reçu le soutien de l’UPLC, autrement dit de Maurice Leroy, patron actuellement UDI (*) du département. Il faut dire que la Chaussée Saint-Victor est le fief de la sénatrice MoDem Jacqueline Gourault et que jusqu’ici les tentatives de l’UMP aux élections cantonales n’avaient guère réussi.
Toutefois, depuis l’appel de François Bayrou à voter Hollande en 2012, les électeurs de l’UMP ont bien du mal à voter MoDem. Et l’on peut constater ici ou là que les accords PS-MoDem existent toujours, comme sur Tours IV, où le conseiller sortant PS Nicolas Gautreau se présente en binôme avec une candidate MoDem, Fanny Siouville.
D’autres ententes ne sont pas à exclure, nous pourrons faire le point mardi prochain, après la publication officielle des candidats en lice.
Mais ceux qui doutaient encore de l’existence des « petits arrangements entre amis » en ont désormais la preuve, selon l’expression de Michel Géant qui affirme : « nous avons dérangé des petits accords entre amis« .
La question se pose également dans le canton de Beauce, où le tandem UDI-MoDem ne fait pas l’unanimité, à Romorantin, où l’UPLC a choisi de soutenir le candidat MoDem. On se demande d’ailleurs comment ces candidats issus de binômes aussi disparates pourront demain constituer une majorité au  Conseil départemental… à moins que le Front national ne les mette d’accord !
Car c’est bien là l’explication fondamentale des ces arrangements, de ces manoeuvres et de ces alliances forcées : Maurice Leroy et ses amis craignent avant tout un score élevé du FN, et ne peuvent plus se permettre le luxe de partir séparément au 1er tour, sous peine d’être éliminés à cause de la règle des 12,5% des inscrits, ce qui risque de mettre la barre très haut en fonction de l’abstention, que l’on redoute à un niveau élevé.
Il y a donc une sorte de « sauve qui peut » ou plutôt « sauvons nos sièges« , qui amène les représentants locaux de l’UMP, de l’UDI et du MoDem a oublier leurs divergences, et leurs querelles parfois à couteaux tirés, pour consentir ce semblant d’alliance (**).
Mais les électeurs du Doubs ont montré dimanche dernier que les consignes de vote des état-majors parisiens sont de moins en moins suivies. Il en sera certainement de même pour ces petits arrangements entre amis, et nous invitons les déçus de l’UMP à nous rejoindre, et à voter pour nos candidats, qui seront présents dans tous les cantons de Loir et Cher le 22 mars prochain.

(*) après un parcours politique pour le moins sinueux !

(**) au passage on peut s’étonner du mode de fonctionnement de l’UMP, qui ne réunit son Comité départemental « que lorsqu’il y a un sujet à traiter« . Manifestement, en cette période électorale, il n’y avait aucun sujet : « circulez, il n’y a rien à voir ! » Rappelons que bureau départemental du Front National se réunit statutairement une fois par mois (nous étions 27 présents le 2 février et 6 excusés), avec un ordre du jour qui laisse la place aux « questions diverses », avec rédaction d’un procès-verbal. Et ils voudraient nous donner des leçons de démocratie !

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