Départementales 2015, Loir et Cher Précédent Suivant

Elections départementales : cherchez les candidats socialistes !

Certains lecteurs interrogent la Nouvelle République sur le manque de présence des candidats socialistes dans les colonnes de ce journal.  Ils se demandent pourquoi les journalistes ne parlent que des candidats de la droite. La rédaction est obligée de répondre que s’ils ne parlent pas des candidats socialistes, c’est qu’il n’y en a pas !
Pour les prochaines élections départementales, ce sera donc le cas sur les cantons de la Sologne, de la Beauce et de Montrichard.
A Selles-sur-Cher, si les candidats Christophe Thorin et Sylvie Baudat se lancent dans la bataille, ils le font à visage couvert puisqu’ils se déclarent officiellement « sans étiquette » alors qu’ils sont classés comme« socialistes » par la Préfecture.
Dans le canton de Chambord, le sortant PS Gilles Clément se présente dans un binôme « divers gauche », tout comme Tania André à Romorantin ou encore le binôme de Vineuil
En résumé sur 15 cantons, il y aura 8 binômes sous l’étiquette du PS, 4 divers gauche, et 3 où le PS sera totalement absent. Lorsque le secrétaire national aux élections annonce que son parti soutiendrait des candidats «socialistes ou apparentés» dans 97% des cantons métropolitains, il s’agit bien sûr de masquer la réalité, afin de ne pas apparaître trop ridicule par rapport au Front National, présent dans 1912 cantons !
A vrai dire ce n’est pas mieux du côté des partis de la droite et du centre : 4 binômes seulement sont étiquetés UMP (mais que fait Guillaume Peltier !), 2 UDI, 1 MoDem, 8 binôme « Union de la Droite » et 1 divers. Certains ont le soutien de l’UPLC, d’autres non, difficile pour l’électeur de s’y retrouver.
Ce qui montre bien le magouillage du ministre de l’Intérieur qui, en dissimulant ou travestissant les étiquettes, souhaite d’une part minimiser la défaite de la Gauche et d’autre part éviter que le Front National n’apparaisse au soir du 1er tour comme le grand vainqueur de cette élection en addition les voix de l’UMP, des centristes et autres divers droite.
Mais on peut aussi se demander si cette absence des candidats socialistes dans certains cantons, comme le retait de Patrice Martin Lalande face à Gilles Clément ne serait pas le fait d’une entente discrète entre politiciens de bonne compagnie, de « droite » et de gauche, soucieux de dissimuler une déroute.
Pas sûr que les électeurs se laissent abuser.

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