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Loir et Cher : l’hôtellerie croûle sous les charges et sous les normes.

Quel avenir pour l’hôtellerie locale et pour les jeunes qui se lancent dans cette profession ?
La campagne électorale nous a permis de voir combien les PME et PMI locales souffraient et ne pouvaient plus supporter l’accumulation des charges et des contraintes normatives. Bien sûr, les nouveaux élus, au lendemain du scrutin, déclarent la main sur le coeur qu’ils ont entendu le message et qu’ils seront désormais plus attentifs. A voir !
L’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie, regroupant 300 professionnels sur 1000 en Loir et Cher, qui vient de se réunir a fait remonter un message lourd de contestation. « Les petites entreprises qui croulent sous la charge financière et les difficultés d’exploitation perdent le moral » nous dit son président Gilles Martinet (la Nouvelle République du 31/3/2015).
Cela est d’autant plus grave que notre département vit en grande partie du tourisme. Les professionnels se plaignent de la hausse des charges, de l’accumulation des normes et des contraintes alimentaires toutes inspirées de l’Union européenne et qui, bien sûr, prétendent faciliter notre vie quotidienne.
Avec au bout du compte des exigences qui alourdissent et compliquent la gestion des entreprises de tourisme et hôtellerie. L’administration impose par exemple aux restaurants l’obligation pour les restaurateurs d’informer leurs clients de la présence éventuelle d’allergènes dans leurs plats ou les normes d’accessibilité pour les propriétaires de cafés, hôtels, restaurants et discothèques, qui devront déposer un dossier avant le 27 septembre prochain. Comme d’habitude, les grands groupes pourront faire face sans difficultés alors que les indépendants auront du mal à répondre à ces enjeux financiers importants.
Le président de l’UMIH parle aussi de la concurrence de l’hôtellerie au noir, en particulier à travers certaines plateformes sur Internet, à l’image de ce qui se pratique aussi pour les taxis.
Il faudrait y ajouter la pression des centrales de réservation, outil certes indispensable, mais qui pèse sur les marges.
Enfin, il ne faut pas oublier le recours à la main d’oeuvre « détachée », souvent venue des pays de l’Est, qui concurrence les jeunes professionnels formés dans les CFA ou au Le Lycée des Métiers d’Hôtellerie et de Tourisme à Blois.
Nous en avons un exemple à Chambord où les repreneurs choisis par le Domaine sont en train de remplacer la main d’oeuvre locale par des employés venus des pays de l’Est…
Le Front National soutient en priorité les professionnels de terrain face aux pressions de l’administration et des grands groupes.