No passerelle : le Front National persiste et signe.
La Nouvelle République rend compte dans son édition du 15 juin de l’inauguration de la passerelle de la gare, en rappelant qu’elle ne fait pas l’unanimité, mais en omettant de rappeler la position du Front National.
Deux élus UMP-Républicains étaient présents lors de cette inauguration : Jacques Chauvin et Véronique Reineau, qui ont toujours soutenu ce projet. Il est vrai que Véronique Reineau ne manque pas une occasion à chaque conseil municipal pour féliciter le maire de Blois ! Et que lors des élections départementales de mars dernier, alors qu’elle avait été éliminée au 1er tour dans le canton de Blois III, elle avait appelé à voter « le coeur serré » pour le binôme socialiste conduit par Michel Fromet…
Sur le fond du dossier, Marc Gricourt rappelle les arguments qui à ses yeux justifient le projet : le désenclavement de la partie nord-ouest de la ville, la création d’un accès à la gare côté rue Alfred Halou avec un parking gratuits, et l’accessibilité aux quais pour les personnes à mobilité réduite.
Sur le 1er point nous sommes plutôt sceptiques : le « désenclavement » dont parle le maire ne concerne que les piétons et les cyclistes. A moins que l’on assiste rapidement à des « rodéos » de scooters sur la passerelle et la rampe d’accès, ce qui à notre avis ne saurait tarder !
Nous avions fait remarquer aussi que cet accès au centre-ville allait générer des nuisances pour les riverains des rues adjacentes (avenue Médicis, rue du Pressoir Blanc, rue Frédéric Chopin) parfois à une heure avancée de la nuit.
Cette liaison entre la partie Ouest de la ZUP et le Centre-Ville tourne également le dos à la logique d’aménagement urbain, puisqu’elle court-circuite l’avenue Gambetta et ses commerces.
Deuxième point : l’ouverture de la gare côté ouest et l’accessibilité handicapés. Fort bien, mais nous sommes là sur des compétences de la SNCF via sa structure « Gares et connexions ». Or la SNCF ne participe à l’opération que pour 1,94% ! Dérisoire.
Quant au « fonds européens », il faut encore une fois dénoncer l’imposture : nous ne faisons que récupérer une partie des sommes que la France verse à l’Europe, qui nous coûte sur cette opération plus de 1,7 millions d’euros.
Dernière remarque sur le « parking gratuit » côté rue Alfred Halou : il est déjà saturé depuis longtemps, y compris l’avenue Médicis, car les usagers quotidiens de la SNCF l’utilisent déjà depuis longtemps. La passerelle leur évitera seulement le détour par le pont de l’avenue Gambetta.
Et quelque chose nous dit que le stationnement ne sera pas toujours gratuit de ce côté…