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Bureaux de Poste : fermetures « estivales »… ou test avant une fermeture définitive ?

La Poste à Saint Claude de Diray (image d’archives fn41)
« Le courrier doit passer ». C’était la devise de l’aéropostale, mais également l’esprit qui animait tous les postiers, tant que le service public demeurait la 1ère mission de la Poste.
Il y a quelques années encore, fermer un bureau de poste était quelque chose d’inconcevable. La Poste faisait tout son possible pour remplacer les agents absents, qu’il s’agisse de congés ou de maladie. Les services techniques s’arrangeaient pour intervenir sur les installations sensibles en dehors des heures d’ouverture, pour ne pas perturber le service.
Aujourd’hui, rentabilité oblige, les « managers » qui dirigent l’entreprise ne jurent que par la rentabilité, la « marge », et tant pis pour les petits bureaux, sacrifiés sans la moindre hésitation.
Il faut savoir qu’en 15 ans le nombre de bureaux de plein exercice dans le département du Loir et Cher est passé de 136 à 57, souvent avec des horaires réduits. Les autres ont été remplacés par des agences postales communales ou des relais-poste chez des commerçants, qui n’offrent que des services limités.
Le résultat c’est que de nombreuses entreprises qui vendent par correspondance ou sur internet on recours à d’autres points de livraison pour leurs colis, l’activité des bureaux diminue d’autant, on réduit à nouveau les horaires : c’est le cercle vicieux.
Pourtant, contrairement à une légende tenace la Poste, lorsqu’elle était une administration, a toujours équilibré ses comptes sans toucher un centime de subvention, bien au contraire, c’est l’Etat qui utilisait les fonds déposés aux Chéques Postaux pour alimenter sa trésorerie, sans aucune rémunération.
Le Front National de Loir et Cher ne peut que s’inquiéter de la fermeture de plusieurs bureaux pendant la période estivale, pour des durées allant de une à quatre semaines. C’est le cas de ceux de Saint-Claude-de-Diray, de Huisseau-sur-Cosson, Bracieux, Pruniers, Mur-de-Sologne ou Chémery (la Nouvelle République 16/7/2015).
Il va de soi que ces fermetures compliquent la vie des clients ou des personnes âgées qui n’ont pas de voiture. Par ailleurs, elles provoquent une surcharge de travail pour les bureaux restant ouverts puisque les usagers y sont redirigés.
La CGT se demande si ces dispositions sont destinées à tester la réaction des populations dans la perspective d’une fermeture définitive… pardon, d’une « transformation », car dans le jargon employé par les communicants de la Poste, on ne parle jamais de « fermeture », mais de « transformation » pour « améliorer le service aux clients ».
Dans les bureaux qui subsistent, la multiplication des automates se traduit souvent par des files d’attente car certains clients ont beaucoup de mal à maîtriser le fonctionnement des machines.
A la rentrée nous serons vigilants pour vous dire si ces fermetures étaient provisoires ou définitives. Merci de nous écrire pour nous dire ce qui se passe dans votre commune.

Mots-clefs :économie, service public

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