La doctrine du genre face à la réalité des faits
C’est fini, le bac est terminé. Tout le monde est reçu ou presque. Tout le monde est content. Les affaires sérieuses commencent avec l’Université.
Le matraquage du politiquement correct continue à nous seriner que les filles sont défavorisées dans leurs études et leur carrière professionnelle.
Il nous répète qu’il faut des femmes dans le bâtiment ou l’armée et des hommes chez les infirmières ou les institutrices de maternelle. Les ligues de vertu se plaignent que les métiers soient « sexués » alors que, à leurs yeux, l’homme et la femme sont polyvalents, interchangeables au point d’imaginer que demain les hommes mettront les enfants au monde.
Mais en quoi est-ce gênant si neuf étudiants sur dix en linguistique sont des filles, et seulement un sur dix en mécanique ? En quoi est-ce gênant si les filières scientifiques et techniques restent très masculines? Surtout dans une période de chômage massif dans la jeunesse.
La vraie question qui se pose est celle de savoir pourquoi les filles réussissent mieux que les garçons. Sont-elles plus studieuses, plus intelligentes, plus dociles, plus adaptées au système? Autant de questions que les bien pensants de la théorie du genre ne peuvent se poser car ils transgresseraient les tabous de la sociologie politique actuelle.
A force de parler de machisme et de voter des lois contre cette prétendue domination masculine, nous sommes arrivés, selon un rapport de l’OCDE, à davantage « d’inégalités en défaveur des hommes » (la Nouvelle République 15/7/2015). Ce qui est le comble.
La réalité est têtue. A l’université de Tours, les étudiantes qui représentent 60 % des effectifs affichent des taux de réussite supérieurs à leurs homologues masculins : 81,3 % de réussite pour les filles en licence contre 78,6 pour les garçons. Elles sont aussi plus studieuses et plus présentes en cours ou aux examens : dès la première année, 45 % des hommes ne se présentent pas à tous les examens, contre 34 % pour les femmes.
Bénédicte Froment, responsable de l’Observatoire de la Vie étudiante, constate que « les femmes ont un rapport à l’avenir et à la réussite différent ».
Cette formule imprécise est cependant significative. Est-ce à dire qu’il existe des traits de caractère propres aux hommes et d’autres propres aux femmes? Est-ce à dire que la femme porteuse de vie et d’avenir par une maternité potentielle a une spécificité que n’a pas l’homme? Enoncer cette affirmation revient à égratigner la doctrine du genre, ce qui serait une révolution par les temps qui courent. Nous attendons un complément d’explication. Sans trop d’illusions.
Les rapports de l’OVE sont consultables sur le site www.univ-tours.fr