Départements : les contradictions de Maurice Leroy.
Maurice Leroy devrait assumer la conséquence de ses choix politiques nationaux.
Nous n’avons jamais manqué de rappeler le parcours politique sinueux de Maurice Leroy.
Mais l’évolution de sa position au sujet des départements est tout aussi difficile à suivre.
En 2010, alors qu’il était le ministre de la Ville de Nicolas Sarközy, il approuvait la réforme territoriale prévoyant la fusion Régions-Départements, ce qui revenait en fait à supprimer ces derniers.
L’élection de François Hollande change la donne dans un premier temps, avant qu’il ne présente à son tour un projet fort ressemblant dans sa finalité : la création de grandes régions « européennes » dans le but de faire disparaître progressivement la France en tant que nation souveraine.
Dans ce schéma, les départements étaient clairement condamnés, la nouvelle organisation territoriale reposerait sur des « super régions », véritables länder en relation directe avec Bruxelles, les grandes « métropoles » et ensuite des communautés intercommunales dont la taille devait être considérablement élargie. Maurice Leroy par exemple préconisait une communauté de communes du Vendômois correspondant à l’arrondissement de Vendôme. CQFD.
Une fois de plus, Maurice Leroy approuvait la disparition des départements dans une déclaration début 2014.
Deux éléments ont changé la donne : la fronde des élus locaux, mais aussi le résultat du Front National, devenu 1er parti de France aux européennes de mai 2014 !
Dès lors, on a pu assister à un recul partiel du gouvernement, assurant vouloir garder les départements, tout en réduisant leurs prérogatives. Plutôt que l’exécution, ce sera donc la mort lente.
Le problème, c’est que cette loi NOTRe n’est pas accompagnée d’une remise à plat des finances locales, et les compétences transférées aux Régions se traduiront simplement par un ajustement sur la clé de répartition des impôts collectés pat l’Etat (CVAE, IFER), avec une diminution de la part départementale.
Clairement, les départements vont devenir pour l’essentiel des guichets distributeurs des aides sociales, sans pour autant décider des critères d’attribution, et qui ne sont pas entièrement financées par l’Etat.
D’où l’inquiétude des présidents de conseils départementaux relayée par Maurice Leroy dans la Nouvelle République du 24 juillet : certains risquent de se trouver bientôt en cessation de paiement.
Mais qu’ils soient de droite ou de gauche, ils portent collectivement la responsabilité d’une situation qui n’est que la conséquence de leurs choix politiques nationaux.
Nous avions souligné cette contradiction lors des récentes élections départementales, on comprend bien pourquoi l’UMP, le PS et ses alliés, l’UDI et le MoDem se sont entendus, parfois dès le 1er tour, pour faire barrage au Front National, dont les élus auraient pu mettre les pieds dans le plat !
De toutes façons ils sont tous Main dans la main pour que notre état nation disparaisse au sein de l Europe Leroy pour qui les électeurs ont voté est un de ces fossoyeurs