Crise agricole : Quel avenir pour les jeunes agriculteurs ?
Tribune libre du FNJ Loir-et-Cher.
Les agriculteurs connaissent des heures sombres. Contraints et forcés de manifester pour se faire entendre par un gouvernement qui fait mime de les comprendre, tous s’interrogent sur l’avenir de leur exploitation, dévolue à leurs enfants. Asphyxiés par des normes techniques et administratives qui leur coûte du temps, de l’énergie et de l’argent – sans oublier dernièrement que les portiques « ecotaxe » et le « TAFTA » se sont ajoutés au cauchemar qu’ils subissent. Les agriculteurs réclamaient un juste retour de leur labeur : une renégociation des prix avec les transformateurs et les distributeurs dont les marges sont de plus en plus conséquentes.
Ce n’est pas les 600 millions d’euros promis par François Hollande qui permettront de sauver l’agriculture française ni une simple hausse des prix à la consommation, dont le consommateur saura se détourner tant que la grande distribution proposera en masse des produits issus du reste de l’UE (des Etats-Unis ou même d’ailleurs, comme la Turquie) dont le dumping social permet de pratiquer des prix qui défient toute concurrence avec une qualité qui reste à désirer. Les administrations publiques à travers leur service de restauration (hôpitaux, maisons de retraite, écoles, collèges, lycées…) doivent aussi avoir pour obligation de recourir à notre agriculture nationale en dépit des directives européennes qui nous imposent le contraire. Il sera aussi nécessaire de garantir la traçabilité et l’origine des produits que les Français consomment. Ce mécontentement global qui s’est manifesté à travers toute la France et notamment aux abords du domaine national de Chambord (41) doit inciter les pouvoirs publics à réorienter rapidement la politique agricole.
Le FNJ Loir-et-Cher est le seul mouvement jeune qui s’associe à la détresse des jeunes agriculteurs 41 qui se battent pour la sauvegarde de ses emplois.
Pendant ce temps, les jeunes communistes préfèrent attiser les haines religieuses entre la Palestine et Israël épinglant médiatiquement dans les supermarchés du Blésois les produits venant de cette région plutôt que de défendre les produits issus de l’agriculture locale.