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Il faut des gendarmes là où il y a de la délinquance.

Les contrôles routiers « massifs » sont-ils efficaces ? Beaucoup en doutent.
Nous assistons à de nouveaux et fréquents contrôles routiers en présence parfois du Préfet « venu soutenir les forces en présence » (la Nouvelle République de 01/8/15). Ces opérations montrent bien la priorité de nos gouvernants. Comme si le chômage, l’insécurité ou la déferlante migratoire étaient des points secondaires voire des sentiments subjectifs.
Quatorze agents étaient mobilisés non loin du rond-point de la Patte-d’Oie, à Saint-Gervais-la-Forêt. Seize gendarmes étaient en poste à Chouzy-sur-Cisse et à Chaumont, sur la route départementale 952, qui relie Blois à Amboise.
Etait-ce indispensable ? Pas certain du tout. Les forces de l’ordre pourraient cesser cette répression anti-automobilistes dès lors que le nombre de tués a baissé cette année sur le département. Depuis le 1er janvier 2015, on compte en Loir-et-Cher 13 décès dans des accidents de la route contre 23 sur la même période l’an passé même si le nombre de blessés demeure identique.
Mais surtout, ce type de contrôle est inefficace. Mobiliser 16 gendarmes pendant 4 heures de part et d’autre du pont de Chaumont sur Loire n’aura guère d’impact sur la sécurité routière, comme le prouve hélas l’accident mortel survenu 2 jours après sur la D952.
Dans ces contrôles statiques on ne fait généralement que verbaliser des défauts de contrôle technique, parfois d’assurance voire de permis – avant que Mme Taubira ne règle ce problème – mais cela n’a aucun effet sur les comportements dangereux de certains conducteurs.
Pendant ce temps, de nombreux secteurs de France et du Loir et Cher sont envahis par des centaines de caravanes de nomades mais les gendarmes reçoivent l’ordre de ne pas bouger et d’attendre un « trouble à l’ordre public ». On l’a vu à Candé sur Beuvron où le maire a dû faire face tout seul à cette déferlante. Comme si envahir un terrain public ou privé n’était pas un trouble à l’ordre public. Le préfet, sous les ordres de son ministre de l’Intérieur, attend peut-être qu’il y ait confrontation, altercation puis blessures.
La vache à lait que représente l’automobiliste, taillable et corvéable à merci, est moins dangereuse dans ses réactions que le nomade encaravané ou le délinquant de banlieue. Ceci explique cela.