Jack Lang n’est plus maire de Blois, ni ministre de la culture. Qu’on se le dise !
Jack Lang, dont certains croient qu’il est encore ministre de la culture et maire de Blois, vient de donner un entretien à Paris-match.com. Intéressant pour ceux qui l’ont connu à Blois.
Président de l’Institut du monde arabe depuis deux ans, il nous révèle que les états arabes sont en retard de cotisations pour le fonctionnement de cet établissement et que ce sont, exclusivement, des entreprises et des mécènes français qui en assurent le financement. Si les Français savaient où passe leur argent !!!
Il oublie bien sûr de mentionner l’augmentation substantielle de ses indemnités ainsi que les démêlés financiers qu’il a eus avec son traiteur libanais qu’il avait omis de payer.
Il assure même « qu’il déteste avoir des trous dans les comptes et qu’il a horreur de ne pas respecter le budget ». Quand on se souvient des dépassements budgétaires de la Maison de la Magie et du 3ème pont de Blois, on éclate de rire devant autant d’audace. Lorsqu’il évoque son refus d’entrer au Conseil constitutionnel par crainte de « vivre dans un cocon doré », avec Marie Delarue, sa biographe préférée, on se tient franchement les côtes : les cocons dorés, il n’a connu que cela depuis sa bonne ville de Nancy.
A vrai dire, dans cet entretien, il ne dit pas un mot sur ses 2 mandats blésois. Bizarre ! Sans doute parce que ce n’était pas une sinécure et qu’il fallait côtoyer chaque semaine « les bouseux » solognots et beaucerons lors de sa visite hebdomadaire à Blois, sans parler du conseil municipal de Blois où le Front National avait fait son entrée, et où il se disait « harcelé » par Miguel de Peyrecave et Michel Chassier.
Il reconnait devant le journaliste de Paris-Match que son grand regret est de ne pas avoir été maire de Paris. « C’est un gros loupé. » L’appareil socialiste l’en a empêché, il a dû déclarer forfait au profit de Bertrand Delanoë. S’il était devenu maire de Paris, « sa trajectoire entière en aurait été transfigurée.» Nous traduisons : Blois n’était pour lui qu’un alibi-tremplin et, en ligne de mire, il n’y avait d’yeux que pour Paris.
Il est vrai que s’il lui a manqué une trentaine de voix pour être maire de Blois, c’est parce que les Blésois en avaient assez de ce parisianisme froufroutant et tergiversant entre la capitale et la province. D’ailleurs, si Jack Lang n’a pas voulu engager un recours contre son concurrent c’est qu’il voulait rejoindre la capitale et, cela, les Blésois ne le lui ont pas pardonné. D’autant que le FN qui avait atteint 19% commençait à le fatiguer !