Région Centre : l’agriculture, première victime de la léthargie européiste.
Mémorandum du Groupe Front National en Région Centre-Val de Loire.
Au delà des variations climatiques aléatoires qui devraient être la préoccupation N°1 du secteur – les agriculteurs de la région Centre-Val de Loire doivent faire face à un ennemi plus virulent : les intérêts politiques. Reportage.
L’AGRESTE Centre-Val de Loire a publié dernièrement le bilan annuel 2014 et mis en valeur les principales difficultés du secteur. Nous ne reviendrons pas sur les difficultés issues des conditions météorologiques ou des choix inhérents au secteur (superficie, production et répartition des surfaces agricoles qui changent d’une année sur l’autre…) mais plutôt aux causes géopolitiques à l’échelle du monde et de l’Europe, qui deviennent, il faut le dire, de plus en plus contraignantes pour l’agriculture française.
Les productions régionales régressent…
A ce titre, les cours de céréales qui avaient chuté au début de l’année 2014 au niveau national se retrouvent inversés en raison de la baisse de l’euro face au dollar, qui a eu pour conséquence d’accroître leur compétitivité sur les marchés mondiaux…mais sans changer la position des productions françaises sur le marché européen, tout du moins pour les pays qui partagent la même monnaie sans tenir compte de contraintes diverses : charges, salaire du personnel, cotisations…sans compter l’impossibilité de dévaluer au niveau national une monnaie à des fins de compétitivité infra-européenne.
Tel est l’exemple flagrant des pommes golden (0.75€ le kilo en 2014 contre 0,88€ entre 2011 et 2013) ou des fraises du Val de Loire, en difficulté en raison de l’embargo russe et face à la hausse concomitante des productions européennes, notamment polonaise.
Concernant les productions animales, les abattages régionaux continuent leur régression : l’abattoir de Nogent-le-Rotrou (28) qui a fermé ses portes en 2013 n’a pas vu ses volumes d’abattages (30 % du tonnage régional de bovins et la moitié des ovins) se répercuter sur les autres établissements de la région : l’ensemble des abattages diminuent sèchement de 7% en un an.
mais les importations continuent d’avoir le vent en poupe…!
Les importations sont les premières remises en cause, avec l’exemple des volailles, qui dopent la consommation de 3% alors que dans le même temps, la production de poulet sur le territoire régional baisse de 26% et 8% au niveau national ! Cherchez l’erreur ! Et lorsque les consommations sont en berne, comme pour les viandes bovines, ce sont les hausses de productions polonaises qui profitent de la stagnation du marché français contribuant ainsi à la dépréciation des prix.
Enfin, la question du maintien des prix suite à la « crise porcine » reste encore à satisfaire : ils avaient diminué de 8% entre 2013 et 2014, aujourd’hui compte tenu de la concurrence sauvage européenne, les 1,49€ le kilo de porc de cette étude ne sont déjà plus d’actualité. Les agriculteurs se battent pour un maintien à 1,40€ cette année.
Philippe LOISEAU (photo), agriculteur céréalier dans l’Eure-et-Loir, par ailleurs Député Français au Parlement Européen (et tête de liste aux régionales du Centre-Val de Loire), combat la politique agricole commune soutenue par l’UMPS depuis 1992 et milite au retour d’une agriculture française, qui elle, prend en compte nos contraintes et nos normes qualitatives, rétribuant ainsi nos producteurs à leur juste niveau en continuant à aider ceux qui en ont besoin.
Nos élus régionaux rappelleront, à l’aube des prochaines élections de décembre 2015, la nécessité d’en finir avec une Europe fédérale qui régionalise ses intérêts au détriment de celui des peuples et des nations, libre de commercialiser comme elles l’entendent entre elles. Ils réaffirmeront la nécessité de privilégier les productions françaises dans les établissements publics (lycées, restaurants administratifs…) en dépit de l’interdiction dictée par Bruxelles !
Ainsi, à travers les différentes interventions en session, le Front National en Région Centre est de fait, le seul parti à véritablement soutenir les agriculteurs français. Dernièrement, Gilles GODEFROY, avait fustigé l’exécutif régional en session pour avoir soutenu la valorisation de la filière d’oignons à Meknès, seulement cette production correspond aux deux tiers de celle du Maroc et souhaite sur concentrer sur l’exportation. La région en a oublié le made in France, puisque 18% de la production française d’oignon se fait…en Eure-et-Loir, dans la région !
La France doit être en droit de défendre ses secteurs économiques clés et l’agriculture en fait plus que partie, à l’aube ou l’Europe s’apprête à ouvrir davantage les marchés nationaux à la concurrence outre-atlantique.