La grève des bus : preuve de l’incompétence de l’Agglo
Le matraquage ministériel et préfectoral qui consiste à imposer les regroupements de communes et d’intercommunalités continue. Sans trop de protestations de la part des maires ou des élus, il faut bien le reconnaître, car contester le calendrier n’est pas une contestation de fond mais de pure forme. Un peu comme si l’anesthésie précédant l’abattoir inhibait toute réaction publique. Alors qu’en privé la parole est libre et contestataire. La loi pourtant est brutale comme un couperet : le préfet doit faire approuver les schémas de regroupement avant le 30 mars 2016 pour l’arrêter avant le 31 décembre 2016.
Le maire de Vendôme ne veut pas être en retard sur cette prétendue avancée de l’intercommunalité qui désintègre peu à peu les communes de France. Il veut « profiter »de cette échéance pour constituer une communauté d’agglomération composée de 105 communes !! Oui, vous avez bien lu, 105 communes. Quand on sait les lourdeurs de la gestion de 48 communes comme à Agglopolys, Pascal Brindeau devrait être plus prudent.
La grève du réseau de transport blésois en est une criante illustration. Le parc des bus est vieillissant, les engagements de livraison de nouveaux bus ne seraient pas tenus selon le délégué FO. Deux bus promis en 2012 ne sont jamais arrivés. Et les trois attendus en décembre ne seront plus que deux en janvier. On trouve de l’argent pour le Jeu de paume mais c’est au détriment de la politique des transports de l’Agglo.
Moralité : il vaut mieux ne pas se prendre pour la grenouille qui veut être aussi grosse que le bœuf et, avant de développer ces agglos inconsidérément, il convient de s’assurer si les engagements financiers seront tenus.
Pour l’instant ils ne le sont pas.