Agglomération de Vendôme. Un maire réagit.
Nous disions hier que de nombreux maires refusaient en privé de suivre Pascal Brindeau – et Maurice Leroy – dans son projet de montage d’une agglo de 105 communes. Les faits nous donnent raison et Thierry Benoist, maire de Thoré, vice-président de la communauté du Pays de Vendôme vient confirmer notre réflexion.
Dans un reportage de la Nouvelle République du 5 octobre, il a fait connaître son opposition mais surtout ses motivations. Il est attaché comme de nombreux maires à la notion de territoire cohérent qui lui semble incompatible avec les distances entre communes proposées par le projet du préfet.
Il pense à juste titre qu’on ne peut prétendre défendre la ruralité et la proximité avec un ensemble de communes qui peuvent être éloignées de 80 km. Il avait d’ailleurs déjà écrit une lettre au préfet le 26 septembre dernier pour justifier son refus. Indirectement il désavoue les présidents d’intercommunalités qui avaient approuvé le projet préfectoral et s’étaient trop avancés, un peu trop vite, en donnant leur avis personnel.
Le Maire de Thoré finit en restant dans le concret : « On nous parle sans cesse des recettes, mais le côté dépenses reste très flou. D’abord parce que le cabinet qui accompagne les élus dans leur réflexion n’a pas encore transmis ses conclusions. » D’autant qu’on ne sait pas combien va coûter la mise sur pied de ces divers pôles qui vont être implantés sur l’arrondissement. On ne connait pas non plus la nature des compétences nouvelles ! On ne sait pas grand-chose !
Comme le Front National, le maire de Thoré constate que trop d’éléments sont encore dans le flou pour qu’on puisse faire un tel saut. C’est ce que nous répétons à Agglopolys depuis les 18 mois que le FN y est représenté. Sans que, pour l’instant, les autres élus de cette assemblée fassent entendre leur désapprobation publiquement. Nous gardons espoir, le bon sens n’a pas totalement disparu en France.
Il y a à Agglopolys d’autres Thierry Benoît, nous en connaissons !