Les Rendez-vous de l’Histoire : la gratuité coûte cher.
Personne ne peut contester l’intérêt des rendez-vous de l’Histoire à 2 conditions. La première est qu’ils favorisent la liberté de recherche historique et la pluralité des expressions. La deuxième est qu’ils ne coûtent rien au contribuable blésois… ou régional.
Pour la première, il y a encore des efforts à faire car, comme par hasard, on retrouve toujours les mêmes intervenants du style d’Attali et son photocopieur ou de Jeanneney, le fils de son père. Sans compter que la liberté en matière historique est surveillée, et cette manifestation blésoise n’échappe pas à la règle : il faut rester « historiquement correcte ». Nous ne sommes pas les seuls à la dire, le revue Enquète & Débat posait la même question il y a un an.
Nous avions pu l’observer également en 2013 lors d’un « débat » sur le Front National animé par Caroline Fourest.
Pour la seconde, quand les élus blésois du Front National contestent le montage financier essentiellement fondé sur des aides ou subventions, et très peu sur de l’autofinancement ou le mécénat, Jack Lang, Nicolas Perruchot ou Marc Gricourt leur répondent que la culture n’a pas de prix.
La réponse est un peu courte en période de difficulté financière pour les Français dont plus de 12% vivent sous le seuil de pauvreté en Loir et Cher. (la Nouvelle République du 7/10/2015) On leur répond aussi que les retombées financières locales permettent d’équilibrer les comptes. (la Nouvelle République 7/10/15) Ce qui reste à démontrer car les chiffres par les organisateurs, 45 000 spectateurs annoncés – mais sont-ils vraiment comptabilisés ? Et comment le sont-ils ? Nous n’avons vu aucun décompte jusqu’à présent – sont en grande partie des locaux qui ne font pas bondir l’hôtellerie locale.
Nous attendons une véritable étude économique qui permette de déterminer les retombées réelles des Rendez-vous de l’histoire. Un festival dont la spécificité est la gratuité. C’est une faiblesse que les organisateurs revendiquent comme s’ils n’avaient pas de comptes à rendre. En outre, il serait bon de se pencher sur les dépenses de personnel qui s’élèvent presque à la moitié du budget total, soit 507 500 euros pour 7 CDI et 38 CDD ! Il y a sans doute des retombées économiques, mais pas là où on les attend !
Il y a pourtant des réponses et des solutions que TOUS LES AUTRES ORGANISATEURS DE FESTIVAL adoptent, à savoir faire payer l’entrée. C’est le cas du très intéressant festival du cinéma latino-américain qui vient de se tenir à Biarritz la semaine dernière. C’est aussi le cas du festival de la bande dessinée d’Angoulême.
Le Front National ne cessera jamais de promouvoir la liberté de la recherche historique et sa diffusion dans tous les milieux, universitaires ou non, tout en préservant les intérêts des contribuables blésois qui vont payer cette année 358 550 euros. C’est une somme !
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D’un habitué inconditionnel des RDH depuis leur démarrage, assistant au maximum de ses conférences et entretiens sur les 4 jours, je me retrouve en grande partie sur la vision, le questionnement et des réponses à apporter à cette incontournable manifestation. Avec un ressenti pour cette année, toujours le même discours retenu sur les sujets qui fâchent, défendus par les mêmes porteurs animateurs des « grosses conférences » sur l’historiquement correct, comme vous l’évoquez d’ailleurs. Par contre, les rencontres plus intimistes sans vedettes médiatiques et qui ne sont pas les moins intéressantes laissent plus libre court à un parler « vrai » bien réceptionné par l’auditoire. Quant à l’instauration d’une billetterie, elle apporterait peut-être une solution à ce qui reste une difficulté pour ne pas dire une frustration: pouvoir franchir la porte de la salle de conférence!