Communauté de 105 communes : la fronde s’étend.
Une communauté sans agglomération de 105 communes : le projet fou de Maurice Leroy et Manuel Valls.
C’est un projet déjà ancien, porté par Maurice Leroy il y a plusieurs années, et aujourd’hui soutenu par l’Etat en la personne du Préfet de Loir et Cher.
L’idée de regrouper les 105 communes de l’arrondissement de Vendôme en une seule « communauté d’agglomération » (quelle agglomération ?) est digne d’Alphonse Allais qui voulait construire les villes à la campagne !
Il suffit de regarder une carte pour se convaincre de l’absurdité de la démarche, puisque cette communauté sans agglomération irait de Gombergean au Gault du Perche du Nord au Sud( 52 kilomètres) et de Villedieu le Château à Prénouvellon d’Ouest en Est (76 kilomètres).
Mais surtout, on imagine mal comment pourrait être administré un tel ensemble. Le maire de Lisle s’interroge publiquement sur la « gouvernance » de ce regroupement (la Nouvelle République du 22/10/2015), dont les réunions préparatoires donnent un aperçu inquiétant.
En effet, comment imaginer un conseil communautaire où chaque commune aurait au minimum 1 siège, et davantage pour les plus grandes : 140, 150 conseillers communautaires ? Quel débat sera possible, alors que les élus des petites communes se retrouveront face à des élus influents, dont ils dépendent par ailleurs pour leurs subventions ? Nous le voyons lors des conseils communautaires d’Aggloplys, où pratiquement personne n’ose prendre la parole, encore moins contester.
Un autre aspect est évoqué par le maire de Lisle, celui de la fiscalité. Alors que le seul argument avancé par les partisans de la communauté à 105 sont purement comptables, sous couvert d’une étude réalisée par un cabinet privé, mais commanditée par eux-mêmes. Cette analyse est assénée aux élus sans contestation possible, mais nous serions curieux de la voir et il serait intéressant que des maires s’en procurent l’intégralité.
En fait beaucoup d’élus ruraux ont compris, comme le maire de Lisle que l’on s’achemine verse « l’augmentation, même lissée, des différents impôts, d’une éventuelle taxe additionnelle et d’une taxe de transport.«
Nous le savons depuis longtemps : certaines villes qui se sont engagées dans des dépenses d’équipement qu’elles ne parviennent plus à supporter cherchent en réalité à les faire prendre en charge en élargissant le périmètre des intercommunalités. Les petites communes sont dès lors considérées comme de la « matière fiscale ». Le terme a été entendu en commission des finances de l’Agglo.
La question est de maintenant de savoir comment la décision sera prise : »les présidents de communautés auront-ils le courage et l’honnêteté de respecter la volonté de leurs communes membres ou resteront-ils sous influence ? » se demande le maire de Lisle. Pas évident au vu des déclarations de certains de ces présidents, qui ont pris position personnellement sans consulter leur conseil !
Nous serons donc attentifs à cette question, en rappelant que le Front National a toujours défendu le principe de libre administration des communes, à condition bien sûr qu’on leur laisse les moyens de vivre et qu’on ne les accable pas sous les contraintes administratives et juridiques. Quant on veut tuer son chien…
La campagne des élections régionales sera l’occasion de porter cette parole auprès des maires et des habitants de la ruralité, en leur faisant remarquer encore une fois l’accord parfait entre Maurice Leroy (UDI, soutien de Philippe Vigier) et manuel Valls (PS, soutien de François Bonneau).
Les complices se dévoilent !
Qu’ont-ils à faire des administrés, à part leurs voix pour les élections ?