Fautes lourdes. Peines légères
Un important vol de câbles s’est produit la nuit dernière dans la galerie technique du pont Charles-de-Gaulle à Blois. Une vingtaine de communes et des milliers de clients du réseau Orange ont été privés de téléphone et d’internet après le vol câbles en cuivre et la dégradation du réseau de fibre optique.
Les réparations qui ont duré toute la journée ont permis de tout remettre en place. Mais à quel prix ? D’autant que les réparations ont exigé des interventions complexes et minutieuses, fibre par fibre qui ont mobilisé une vingtaine de techniciens du Loir-et-Cher et du Loiret. Il faut savoir aussi que ce vol aurait pu gêner aussi les sapeurs-pompiers dans leurs communications internes au service de chacun.
L’enquête devrait aboutir sans trop de difficultés parce qu’avec le temps la Gendarmerie finit par connaître les réseaux mafieux et nomades qui « collectent » les cuivres et métaux précieux.
Mais chacun sait qu’une fois arrêtés les voleurs seront relâchés ou gardés peu de temps en prison. Bonjour la récidive!
Un exemple. Rappelez-vous, le 29 janvier dernier, un certain Kaci a crevé avec un complice les pneus de 44 voitures sur le mail Pierre-Sudreau. Alors que les dégâts s’élevaient à 13 000 euros, le Tribunal l’a condamné seulement à dix mois d’emprisonnement dont six avec sursis et mise à l’épreuve.
L’avocat du prévenu, déjà condamné, a fait valoir que le « pauvre » ne maîtrisait pas bien la langue française, en raison sans doute de son origine étrangère, ni le goulot de sa bouteille et qu’il relevait plutôt de la psychiatrie! Une victime, en somme !
Les vraies victimes « apprécieront » cette clémence. Elles qui ont dû régler la note de 4 pneus alors que certaines assurances ne remboursent que le quart des dommages ou celles qui ont raté un rendez-vous professionnel ! D’ailleurs, dans la peine infligée, on ne mentionne pas la somme des dommages et intérêts dus aux victimes ! (la Nouvelle République du 11/11/2015) Y en –t-il une ?
Comme d’habitude, Police et Gendarmerie font leur travail mais les voleurs, certains de leur impunité, continuent. Ils savent qu’ils ne seront pas lourdement condamnés.
Alors, ils récidivent. Les Français attendent plus de fermeté d’un bout à l’autre de la chaîne pénale.