Quand Charlie se met le doigt dans l’oeil.
La « une » de Charlie Hebdo est-elle une accusation indirecte contre les USA, pour leur double-jeu avec les djihadistes ?
La commémoration des attentats islamistes de janvier dernier, contre Charlie Hebdo et l’Hyper Casher est l’occasion pour les médias et la classe politique ua pouvoir de relancer le trop fameux « Je suis Charlie« . Formule que nous avions refusé de faire nôtre dès janvier dernier, car condamner ces meurtres ignobles ne saurait signifier se ranger derrière l’idéologie de Charlie Hebdo. Nous aurions condamné aussi vigoureusement ces actes quelles qu’en soient les victimes, médiatiques ou non.
Ensuite ce slogan est devenu un manière de détourner l’attention des Français sur la nature de ces crimes et les motivations de leurs auteurs.
On a tenté de faire croire que cette attaque visait principalement la liberté d’expression. C’est oublier les précédents : l’affaire Merah en 2012 puis, fin 2013, une série d’agressions toutes commises par « personnes isolées« , rapidement dépeints par les médias comme psychologiquement fragiles, mais qui avaient tout de même un point commun : ils ont tous tué, ou essayé de tuer au cri de « Allahou Akbar !« . Cela ne saurait être fortuit.
Les terribles attentats du 13 novembre ont bien démontré ce qu’il en était, et dès lors il est devenu plus difficile de cacher aux Français la réalité de la situation. Au point que François Hollande a utilisé le terme de guerre. Encore faudrait-il mieux en définir les contours, et savoir qui instrumentalise l’entité « Etat islamique » ou « Daesh ». Et sur ce point le jeu des monarchies pétrolières, de la Turquie voire des Etats Unis et de certain alliés est loin d’être clair.
C’est pourquoi l’anniversaire des attentats de janvier 2015 tombe à pic pour lancer une nouvelle diversion.
Et Charlie Hebdo, qui capitulé quoiqu’il prétende devant les islamistes, relance la polémique avec sa « Une » provocatrice présentant Dieu comme l’assassin, toujours en fuite.
Mais quel dieu ? Charlie se réfugie derrière son athéisme, disant ne viser aucune religion en particulier, mais la caricature ressemble davantage à Dieu le Père qu’au dieu de Mahomet, dont en principe on ne représente pas le visage.
Ce qui est la marque d’une certaine confusion intellectuelle, car comment un athée peut-il accuser un Dieu qui selon lui n’existe pas d’avoir commis ces meurtres ?
Mais surtout c’est accuser sans la nommer une religion qui n’est pour rien dans cette affaire, mais qui à l’avantage de ne représenter aucune menace. D’ailleurs combien d’évêques se sont sentis « Charlie » en janvier dernier ? Comme disait François 1er, « oignez vilain, il vous poindra !«
Toutefois dans la symbolique de ce dessin, quelque chose a peut-être échappé à son auteur. Au-dessus du personnage d’apparence biblique, il a représenté le symbole dit de l’oeil de la Providence.
Mais en croyant ainsi s’en prendre aux « monothéismes » il a peut-être oublié que ce symbole fort ancien (on le trouve déjà dans l’Inde au XVème siècle avant notre ère, ainsi qu’en Perse ) a été repris par les Francs-maçons, et qu’il orne également le billet vert américain !
Faut-il donc imaginer que le dessinateur Riss soit un adepte de la théorie du complot, en cherchant à faire un rapprochement entre le dollar US et les tueurs islamistes ? Ou bien s’agit-il d’une preuve d’ignorance ?
Charlie Hebdo a voulu continuer la tradition de Hara Kiri, « journal bête et méchant ». Aujourd’hui Charlie n’est même plus méchant, en tout cas jamais avec les puissants, mais de plus en plus bête.
Il semble que les lecteurs l’ont compris, son numéro spécial est en train de faire un « flop » monumental.
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