Place Coty : mêmes causes, mêmes effets.
Il faut croire que Marc Gricourt, comme ses prédécesseurs, ne comprendra jamais. Son interminable discours lors des voeux le 14 janvier l’a amplement démontré, enchaînant les stéréotypes et les clichés complètement éculés.
Les problèmes qui surgissent à nouveau au grand jour place Coty (la Nouvelle République du 15/01/2016) ne sont pas nouveaux, et ils ont une explication qui n’est pas liée à l’urbanisme.
Le vaste Plan de Rénovation Urbaine initié dès 1999 était pourtant basé sur cette analyse, confortée par une étude de l’urbaniste Gilles-Henri Bailly et le discours sociologisant habituel.
A l’époque, les élus FN avaient été les seuls à contredire les conclusions de cette étude.
Aujourd’hui, après les 243 millions d’euros injectés dans le PRU, retour à la case départ.
Car il faut le redire encore une fois, les anciens Blésois qui ont connu la place Coty du début des années 60 se souviennent d’un espace agréable, autour d’un bassin où les enfants faisaient naviguer leurs bateaux, avec des bancs à l’ombre des tilleuls. Une place vivante avec ses commerces et ses services, à deux pas de l’école.
La situation s’est dégradée progressivement en raison d’un changement massif de population et des problèmes d’intégration qui ont rapidement entraîné une montée de la déliquance, devenue insupportable dans les années 90. Ce qui n’a fait qu’accélérer la fuite des Blésois de toutes conditions qui habitaient jadis ces quartiers, et le phénomène de « ghettoïsation ».
Car ce ne sont pas les urbanistes qui auraient construit des « ghettos », c’est le comportement de certaines populations qui a fait de ces quartiers ce qu’ils sont devenus.
Toujours est-il que la Place Coty a été refaite à grands frais, après avoir démoli des immeubles R+4 de bonne facture et en bon état, remplacés en partie par un alignement de constructions individuelles faisant penser aux corons, et dont rien ne garanti qu’elles seront durables.
Une place qui ressemble plutôt à un espace vide, battu par les vents, que les habitants ont bien du mal à s’approprier.
A tel point que l’inauguration officielle cet été avait été boudée par les habitants, et la ville avait fait venir un car d’allemands qui se trouvaient à Blois dans le cadre du jumelage Blois-Walshut-Weimar, ce qui explique la présence du drapeau allemand lors de la cérémonie.
Mais depuis, la colère des riverains ne fait que grandir face aux comportements d’une bande qui multiplie les provocations, crachats, insultes et dégradations.
« La vie est devenue impossible ! On n’en peut plus du niveau d’insécurité et de délinquance qui s’est développé depuis le réaménagement de la place. »
Il serait question d’une vingtaine de « jeunes » – mais surtout pas d’amalgame ! – entraînés par deux meneurs identifiés.
Le problème, une fois encore, c’est que les policiers qui essaient de faire leur travail sont désabusés. Ils expliquent « qu’ils les arrêtent régulièrement mais qu’ils sont déjà remis en liberté alors que les policiers n’ont même pas fini de faire leur rapport ».
C’est le fonctionnement de la Justice qui est à nouveau en cause. De Dati en Taubira, de Sarközy en Hollande c’est exactement la même chose : laxisme et manque de moyens.
En attendant, cette affaire prouve une fois de plus que le Front National avait raison bien avant les autres, et que nos élus avaient fait le bon diagnostic et proposé les bonnes solutions.
Et dire qu’il y a encore des journalistes pour se demander pourquoi le vote FN progresse d’élection en élection.
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