Après les régionales, le sauve-qui peut du système ?
Européennes 2014, départementales de mars 2015, régionales de décembre 2015 : cela fait trois élections successives qui placent le Front National au rang de 1er parti de France.
En Loir et Cher, la progression a encore été de 5 points entre mars et décembre 2015 ! Du jamais vu.
En face les représentants des partis qui ont ruiné la France et abdiqué sa souveraineté montrent des signes d’affolement qui ne trompent pas, tant au niveau national qu’au niveau local.
Peu leur importe la crise, l’Etat d’urgence, la menace islamiste – François Hollande avait pourtant parlé de « guerre » – la seule chose qui les préoccupe est d’empêcher par tous les moyens, même les plus malhonnêtes, Marine Le Pen de remporter l’élection présidentielle de 2017.
Pour cela, il fallait à tout prix éviter que le Front National fasse la démonstration qu’il était capable de gérer un Département ou une Région.
En Loir et Cher nous avons pu constater ces manoeuvres dès les élections départementales.
Dès le 1er tour, le parti socialiste n’avait pas présenté de candidats dans les cantons de Beauce, de Sologne et de Montrichard. Mais malgré un résultat catastrophique (11,13% pour le PS, 27,39% pour le FN au 1er tour !) le PS va pouvoir sauver des 8 sièges au conseil départemental avec le soutien de la « droite » et du centre.
Nos candidats étaient en duel contre des binômes PS à Blois I et Blois III. Les représentants locaux de l’UDI et MoDem ont appelé tout de suite à voter contre le FN, rejoints par Véronique Reineau au nom de l’UMP.
En contrepartie, le PS a soutenu les binômes MoDem à Blois II, Union de la Droite dans le Perche et à Vendôme, UMP à Selles sur Cher.
D’où ce conseil départemental qui manque cruellement de représentativité et sans véritable opposition.
La manoeuvre s’set répétée aux régionales au niveau national.
Mais l’observation du microcosme politique blésois n’est pas sans intérêt ces derniers temps.
Nous avions déjà remarqué le comportement de Jacques Chauvin, Véronique Reineau ou Jean-Luc Malherbe au conseil municipal, les premier étant parfois qualifié par dérision de « maire-adjoint » !
Jean-Luc Malherbe pour sa part franchit un pas supplémentaire en acceptant de rejoindre Bernard Valette et Louis Buteau au sein du Cercle des amis de l’abbé Grégoire, dont on devine fort bien le véritable objectif : essayer de contrer la progression du Front National, par définition exclu de tout débat (la Nouvelle République du 15/01/2016). Vu le casting proposé, nous n’avons pas grand chose à redouter !
Dernier écho de la vie locale, sur le Facebook de Marc Gricourt cette fois, la cérémonie de mariage de la fille de Véronique Reineau, co-célébrée (si on peut utiliser ce terme pour une messe républicaine) par le Maire de Blois et… Jacques Chauvin. Simple question de courtoisie diront certains ?
Mais Marc Gricourt écrit sur sa page : « Surprenant de voir le maire, non pas à la gauche de Jacques Chauvin mais à ses côtés. Dans ma brève intervention j’ai rappelé qu’il s’agissait d’une cérémonie civile de mariage, s’appuyant sur les valeurs de la République et que c’était à cette occasion une belle démonstration du partage entre nous de ces valeurs, sans remise en cause de nos différences. Apres les attentats de 2015, cela prend plus de force encore. »
Dans le langage codé des représentants du système il faut comprendre que nos deux compères partagent les valeurs de la République, mais refusent de les partager avec d’autres qui au contraire en sont exclus à longueur de discours public.
Il faut donc lire dans cette cérémonie civile le message subliminal qu’elle contient, et dont nous verrons probablement le suites très prochainement.
Rappelons aussi que le maire de Blois est le 1er vice-président de la Région Centre-Val de Loire, aux côtés de François Bonneau qui, le 18 décembre dernier, proposait 2 présidences de commission au groupe de Guillaume Peltier… mais aucune au Front National.
Le long discours de Marc Gricourt à l’occasion de la cérémonie des voeux allait bien dans ce sens, et s’il n’a pas manqué de rappeler qu’il restait de gauche, c’est peut-être parce que beaucoup de Blésois commencent à en douter.
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Ce n’ est sûrement pas une opposition de ce nom avec les conseillers municipaux élus Malherbe, Reineau-Chauvin !!! Franche rigolade avec ce trio politico blésois qui ne gagne rien. Drôle de tambouille électorale avec eux.
Bonjour,
c’est pourtant la gauche qui a permis à Jean Marie de s’installer dans le paysage politique français (cf les mémoires de Philippe Alexandre récemment publiés).
Quelle ingratitude !
E.T.
C’est en tout cas ce que disent beaucoup de journalistes, mais je pense que le Front National a bénéficié d’une disposition prise à l’origine pour satisfaire le Parti communiste, à savoir la proportionnelle qu’il avait imposé dans le programme commun en 1981. A l’époque, personne n’avait imaginé que cela profiterait un jour au FN qui faisait 1% dans ces élections.