Les anomalies politiques et médicales du Congo (RDC)
Médecin installé en France depuis 16 ans en France, à Romorantin, à Vendôme et dans certains hôpitaux parisiens, le docteur Donat Mupapa Kibadi, Congolais d’origine, vient d’annoncer sa candidature à la présidentielle de novembre prochain de la République démocratique du Congo. Fort bien.(la Nouvelle République du 22 /01/2016)
On ne peut que s’étonner de cette conception de la citoyenneté politique qui consiste à se porter candidat à une élection alors que l’on ne réside pas sur sa terre de naissance. Quant à la pratique de la médecine, il est évident que la République démocratique du Congo (RDC) a besoin de tous ses fils médecins, généralistes et spécialistes.
On sait en effet que dans ce pays comme partout en Afrique, les questions de santé sont au cœur des enjeux du développement. La santé publique est essentielle pour réussir les défis économiques et humains de grande envergure. Alors qu’au moment de son indépendance la RDC avait le système de santé le mieux organisé et parmi les plus performants d’Afrique, aujourd’hui le système de santé congolais est parmi les moins performants du monde, avec un rôle prépondérant des acteurs non-étatiques donc majoritairement européens ou occidentaux.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : aujourd’hui, l’espérance de vie y est de 56,93 ans, la mortalité infantile s’élève à 71/1000, l’âge médian malgré cette énorme mortalité infantile est de 18 ans. En ce qui concerne la pratique médicale, il y a 5967 médecins pour 80 millions d’habitants !
Tout cela nous montre combien l’Afrique et plus particulièrement la RDC a besoin des bras et des compétences de ses enfants naturels. Certes, la France est fière de contribuer à la formation de médecins d’origine étrangère, c’est sa vocation traditionnelle. Mais elle ne peut admettre que cela se fasse au détriment des ressortissants africains. Nous vivons dans un système absurde et schizophrène où des médecins français exercent en RDC pendant que des médecins congolais exercent en France… tout en se présentant aux élections congolaises.
Le statut de réfugié politique implique de ne pas faire de politique dans le pays d’accueil. Réfugié politique ou candidat à la présidentielle, il faut choisir!
Comment s’étonner quand la réserve militaire du Mali se se trouve à Montreuil/Sous/Bois 93…
Désolé mais le problème n’est pas là. Lé désertification médicale en milieu rural provient du fait que les jeunes médecins nouvellement formés dans la région n’y restent pas. Ils préfèrent des régions ensoleillées et attractives (études pour les enfants, culture, centres urbains).
Si un service obligatoire de trois ans était en place après la fin des études, des médecins étrangers ne viendraient pas car les places seraient prises;
Quant au docteur Mupapa, il remplit une fonction essentielle au service des urgences de Vendôme et a fui des menaces de mort dans son propre pays.