La résistance au « Grand Vendômois » s’organise!
Ce qui se passe dans le projet du Grand Vendômois à 105 –un projet qui consiste à réunir de gré ou de force 105 communes pour constituer une agglomération- est symptomatique de la façon d’agir des gouvernements de droite comme de gauche : Précipitation et passage en force.
Le préfet annonce que des économies d’échelle seront réalisées mais, au bilan, nous constatons le contraire. L’administration annonce que la mutualisation simplifiera le règlement des dossiers mais, après coup, nous constatons des lourdeurs supplémentaires. On annonce que la démocratie y trouvera son compte mais, quand les électeurs ou les conseils municipaux sont consultés ils sont loin d’être d’accord.
Quelques exemples : le vote a été serré dans 8 communes sur les 59 qui ont voté contre le projet d’agglo à 105. Mais, il l’a été tout autant pour 16 des 46 communes qui se sont prononcées en faveur du projet. (Nouvelle république 4/2/2016) Alors, pour discréditer ou sous évaluer la force des opposants, l’administration fait entrer dans sa comptabilité la population représentée par les communes et non les communes elles-mêmes. Ce qui tend à renforcer les centres urbains les plus importants au détriment des moins peuplés. Le contraire de la démocratie réelle et solidaire.
Thierry Benoist, le maire de Thoré, un des animateurs de cette résistance positive veut «développer une intercommunalité de proximité» et non un monstre éloigné de ses administrés. Ce qui nous semble frappé au coin du bon sens.
Il critique le pilotage partisan de l’étude du cabinet KPMG, à propos duquel on peut s’étonner qu’un cabinet privé soit mandaté pour lancer un tel projet. Comme si nous n’avions pas dans nos préfectures le personnel capable d’effectuer des études de ce type. D’autant que ce projet n’offre qu’un seul scenario, celui d’une Agglo à 105. La conclusion de cette étude était dans l’introduction et dans la procédure.
La méthode Hollande est toujours la même, que ce soit pour le « mariage» homosexuel, la réforme de l’Administration ou de la Constitution : précipitation et passage en force. Heureusement, des élus communaux, courageux et conscients de leur mission, disent « non », tout comme les électeurs lors des dernières élections départementales et régionales.
Affaire à suivre !