La coercition. Arme fatale de la Préfecture!
Le préfet de Loir et Cher, Yves Le Breton, commence à s’impatienter face à la fronde des élus du Perche.
Pour la première fois, dans le délai d’une seule semaine, il va rencontrer la totalité des élus des 105 communes. Une vraie course contre la montre pour rattraper le temps perdu! Mais cela est-il possible ?
Lundi dernier, il a commencé par rencontrer les « frondeurs ». On se souvient que sur 23 municipalités de la communauté de communes du Perche et Haut-Vendômois (CPHV), 19 se sont exprimées « contre » et 4 « pour ». Un bon noyau de résistants convaincus.
Le préfet leur a indiqué qu’il s’était fié à la réponse favorable des 6 présidents du Vendômois et croyait que les maires avaient été consultés au préalable. Cette erreur d’analyse révèle qu’en raison des intercommunalités les maires ne sont plus maîtres chez eux et que l’Administration ne les considère pas comme les premiers interlocuteurs. Sans doute, le préfet avait-il été « travaillé » par Maurice Leroy ou Pascal Brindeau qui sont favorables à ce projet de fusion des 105 et avaient pu lui laisser croire que l’affaire était pliée. Erreur.
Pourtant, lors de cette réunion, certains maires comme Jean-Marie Neff, maire de Lisle, ont résumé le bilan inacceptable de cette opération administrative au forceps: des pressions ont été exercées sur les élus, la confiance a été détruite et la méthode , le haut qui s’impose au bas, contestée ! (la Nouvelle République 10/2/2016).
La réponse du préfet a été claire et tranchante : « On n’a plus le temps de discuter. Si vous ne le faites pas vous-même ,cela se fera à terme de manière coercitive.» (« coercition » signifie « contrainte » mais semble plus léger à l’oreille et plus compatible avec le Droit français).
Nous devons nous souvenir de cette réponse qui pèsera lourdement sur les discussions à venir. S’il y en a !
Le préfet de Loir et Cher, comme ses patrons Cazeneuve ou Valls, définit la démocratie en une phrase : « De gré ou de force vous ferez ce que je vous dis».
L’Administration socialiste montre son vrai visage : la contrainte est un mode de fonctionnement courant et banalisé. Nous le voyons tous les jours à Paris ou à Calais.
Espérons que ces maires courageux et responsables sauront résister à ces pressions inadmissibles.