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Le Maire et Vice-Président de la Région : le grand écart de Marc Gricourt.

En mars 2014, au cours d’un débat sur TV Tours face à Michel Chassier, Marc Gricourt avait admis que le fonctionnement de plusieurs établissements et manifestations culturelles à Blois posait problème, et qu’il faudrait y réfléchir.
Changement de ton aussitôt réélu, le Maire de Blois décrète que le budget de la culture serait « sanctuarisé ». Le terme peut faire sourire quand on sait que le Front National parlait depuis longtemps des « vaches sacrées » de l’establishment culturel blésois, souvent sorti des cabinets ministériels ou municipal de Jack Lang.
A l’opposé, aussitôt élu et Vice-Président du Conseil régional Centre-Val de Loire, le même Marc Gricourt vient d’avaler sans broncher l’annonce brutale de la dissolution de Culture O Centre pour des raisons d’économie (voir notre article du 8/02/2016).
Annonce qui a surpris aussi bien les personnels que le Conseil d’administration de cette structure régionale et même les élus puisque lors de la commission Culture réunie quelques jours auparavant le sujet n’a même pas été évoqué !
Il y a donc de quoi être étonné de cette différence d’approche entre le Maire et Vice-Président.
A moins de considérer que Marc Gricourt ne soit pas le seul décideur à Blois, et que le secteur culturel soit le domaine réservé du Président d’Agglopolys, Christophe Degruelle, ancien directeur de cabinet de Jack Lang à la mairie de Blois, tête de liste pressentie en 2008 avant de céder la place à Marc Gricourt tellement son image d’apparatchik dans l’ombre de Lang lui collait aux basques.
Au contraire François Bonneau conduit la politique de la Région avec une approche plus pragmatique, même s’il doit faire des concessions à ses encombrants alliés écologistes. Et confronté à la baisse des dotations, il a pris cette décision, rendue possible par la fait que le communiste Marc Brynhole qui présidait Culture O Centre, vice-président à la Culture dans l’ancien exécutif a été battu en décembre dernier.
Mais le moins qu’on puisse dire, c’est que Marc Gricourt sait faire preuve d’une certaine souplesse d’échine pour accepter à Blois les décisions de Christophe Degruelle et celles de François Bonneau à Orléans.
Sans doute aurons-nous l’occasion d’en reparler au conseil municipal !