Projet de loi « El Khomri »: régression sociale et sociétale à tous les étages
La Ministre du travail, Madame Myriam El Khomri doit présenter le 9 mars en Conseil des Ministres un projet de Loi sur le temps de travail, les heures supplémentaires, les licenciements et les indemnités prud’homales. Myriam El Khomri, vous savez, c’est cette Ministre du travail qui ne sait pas combien de temps on peut renouveler un CDD (voir blog du FN du 9-1-2015). Autant dire que nous avons là une véritable spécialiste du droit social et de la réalité du monde du travail !
Ainsi son projet de Loi veut réformer un certain nombre de droits sociaux comme :
Temps de travail et heures supplémentaires:
La durée maximale de travail journalier pourrait passer de 10 heures à 12 heures, « en cas d’activité accrue ou pour des motifs liés à l’organisation de l’entreprise ». De même la durée maximale de travail par semaine, actuellement de 48 heures pourrait passer à 72 heures, pour des raisons de « circonstances exceptionnelles et pour la durée de celles-ci ». Et le temps minimal de repos pourrait être réduit … en clair c’est la fin des 35H.
Les heures supplémentaires, déjà fortement fiscalisées, sont pour l’instant majorées de 25% pour les 8 premières heures et majorées à 50% pour les suivantes. Si un accord de branche est signé, la majoration descendrait à 10%.
Indemnités prud’homales plafonnées:
Les indemnités prud’homales seraient plafonnées par un barème, ainsi pour les grandes entreprises, les responsables seront à l’avance ce que peut coûter un comportement déviant vis-à-vis des salariés.
Licenciements économiques assouplis:
Pour les licenciements économiques, les règles seraient assouplies. Ainsi pour l’instant, une entreprise ne peut licencier que pour une cessation d’activité ou une mutation technologique. Demain d’autres critères seront pris en compte, comme le simple fait d’être en difficulté économique. Et pour une entreprise étrangère, elle pourra licencier si elle considère être en difficulté en France, même si elle se porte très bien à l’étranger.
Référendums d’entreprises:
Des référendums d’entreprise pourraient être organisés, contournant ainsi la représentativité syndicale.
Refondation du Code du Travail:
Enfin, à l’initiative de Robert Badinter, une refondation du Code du Travail est prévue visant à le « rafraichir ». Mais n’oublions pas que ce Code du Travail est aussi une protection pour les salariés, au même titre que le Code Civil protège le citoyen.
Le communautarisme dans l’entreprise:
Et pour couronner le tout, ce même Robert Badinter préconise que « la liberté du salarié de manifester ses convictions, y compris religieuses, ne peut connaître de restrictions que si elles sont justifiées par l’exercice d’autres libertés et droits fondamentaux ou par les nécessités du bon fonctionnement de l’entreprise et si elles sont proportionnées au but recherché ». Ainsi demain, un DRH ou un Chef d’Entreprise devra adapter son organisation en fonction de revendications communautaristes.
Régression sociale et sociétale à tous les étages:
Le projet de Loi El Khomri est une régression sociale et sociétale de grande envergure qu’il faut combattre avec la plus grande fermeté.
Depuis maintenant plus de 30 ans, la seule politique économique de l’RPS (l’ex-UMPS) au pouvoir c’est de détruire uns à uns les droits sociaux, d’enfermer les peuples dans une logique d’austérité économique. Depuis plus de 30 ans, leur seule politique est d’opposer les salariés entre eux, public contre privé, en faisant croire que de supprimer les acquis aux uns aideront les autres, que de partager le travail fera diminuer les chiffres du chômage.
Ce projet de Loi est directement inspiré et dicté par le think tank Terra Nova, ce groupe de réflexion social-libéral du Parti Socialiste. Myriam El Khomri, en digne représentante de cette Gauche sociétaliste, ainsi qu’Emmanuel Macron, Ministre de l’Economie et Manuel Valls ne font que qu’obéir aux ordres du MEDEF et de l’ultra-libéralisme en œuvre à Bruxelles qui ne travaille que pour la Finance mondialisée contre l’intérêt des peuples.
Cette Loi est profondément anti-sociale et contre l’intérêt des salariés. En fait c’est une vraie loi de Gauche, entendons par là Gauche sociétaliste au service exclusivement de l’ultra-libéralisme apatride et mondialisme. Le PS (Parti Sociétaliste) continue de trahir depuis plus de 30 ans les intérêts du monde du travail, des Français qui font marcher l’économie réelle de la France. La Gauche socialiste préfère s’occuper des étrangers, des clandestins et des profiteurs.
Une autre politique économique est possible
La seule vraie réponse au défi du chômage de masse, c’est de relancer notre économie, de développer la croissance par la relance, c’est de défendre notre industrie, notre artisanat, nos savoir-faire, nos services publics qui participent à l’aménagement du territoire. Il faut mettre en place une véritable politique économique patriote (privilégier les produits français et issus de nos terroirs dans les secteurs de l’administration et des entreprises publiques).
Il nous faut rétablir nos frontières et leur contrôle, privilégier les circuits de distributions courts, pouvoir vivre et travailler au pays, favoriser la production en France et consommer français. Il faut que la France retrouve toute sa souveraineté, que l’Etat assure le contrôle de son énergie, de ses transports, de ses communications. Cela passe par la construction d’un Etat fort et stratège qui garantisse la prospérité économique de notre pays.
Ainsi la préservation du modèle social français passe par la défense de notre Etat et de son corolaire, l’Etat-Nation. Et le seul parti qui défend vraiment les aspirations du monde du travail, ce n’est plus la Gauche, vendue au chantre du dogmatisme ultra-libéral et du mondialisme de l’Union Européenne, c’est le Front National, avec Marine Le Pen à sa tête.
Laurent Bras, Secrétaire Départemental adjoint du FN41 et responsable départemental du cercle Front syndical 41