L’être humain est désormais une marchandise. Qui s’en indigne?
En France, à Blois, le trafic d’êtres humains est légalisé et accepté par nos lois et nos juges. L’affaire se traite, non devant une cour d’assises mais devant un tribunal correctionnel. Plus personne ne s’indigne, plus personne ne bouge. Ce qui n’est pas accepté, en revanche, c’est l’escroquerie commerciale, comme si l’argent était au-dessus de tout. Dans quel monde vivons-nous? Alors qu’on nous parle sans cesse des droits de l’homme, où sont les droits de l’enfant ?
Une femme de 37 ans, originaire de Vendôme, a été « condamnée » à un an de prison avec sursis, aujourd’hui, mardi 22 mars, par le tribunal correctionnel de Blois pour avoir escroqué des couples auxquels elle avait promis l’enfant qu’elle avait porté 9 mois contre quelques milliers d’euros mais non remis.
Dans cette affaire qui devrait soulever les consciences les juges sont embarrassés; ils ne trouvent pas dans le Code de Commerce ni dans le code pénal la référence adaptée à la situation. Alors, ils pataugent et se contredisent, sans s’indigner ! Car, là où la morale s’efface, le droit titube et tombe.
Que pensera cet enfant à l’heure de se chercher une identité et de se déterminer face à son destin, quand il découvrira le résultat des attendus de « son » procès.
La Nouvelle République du 22/3/2016 lui annoncera que « la mère porteuse a été relaxée pour la tentative d’escroquerie mais a été condamnée pour escroqueries à un an de prison avec sursis (???). Il ne va rien y comprendre. Les couples ont fait l’objet d’une amende de 2000 euros avec sursis. Il se demandera pourquoi ils ont été condamnés dès lors que la traite des petits d’hommes est tolérée.
Que faut-il qu’il se passe pour qu’il y ait une réaction salutaire d’indignation de nos compatriotes, de nos députés et de… nos juges?