Les meilleurs Lycées du Loir et Cher. Quels critères ?
Le Ministère de l’Education nationale vient de produire son palmarès des Lycées (la Nouvelle République 30/3/2016). La lecture de ce document, dans un monde pédagogiste qui refuse les notes et les classements est étonnante mais révélatrice.
Une lecture sommaire fait apparaître la prééminence de l’enseignement privé puisque sur les 10 meilleurs Lycées de l’Académie Orléans-Tours, 7 sont des Lycées privés et les 2 premiers sont en Loir et Cher, Pontlevoy et Notre Dame des Aydes, à Blois.
Pour que le lecteur n’aille pas en déduire que l’enseignement privé est meilleur que le public, les statisticiens ont affecté les chiffres de coefficients pondérateurs qui, au bout du compte, minimisent au forceps la réussite du privé et rendent plus flous les résultats chiffrés.
Quand on sait que la réussite au bac est presque automatique (91,7% en S, 92,4% en ES et 91,4% en L), il est évident que la valeur pédagogique d’un établissement devrait être évaluée sur un autre critère que le Bac, par exemple sur la capacité à réussir les 2 premières années post-bac ou l’acquisition d’un emploi.
Un calcul difficile à établir mais que, précisément, les établissements privés suivent de près parce qu’un lien personnel post-bac a pu être établi entre les élèves, leurs familles et l’Etablissement. D’ailleurs ce calcul peut-être effectué s’il existe une association d’anciens élèves et si ces derniers maintiennent un contact post-bac par de régulières rencontres de promotion.
Un lien personnel entre le Lycée et les familles.
Le cœur du problème est là : lorsque des parents font le choix de mettre leur enfant dans tel ou tel établissement et qu’ils n’y sont pas contraints par la carte scolaire, ils formulent une adhésion personnelle à un projet pédagogique qui entraîne et exige des liens accrus entre les élèves, les familles et le corps professoral. Des liens qui favorisent la réussite mais surtout l’épanouissement de l’élève.
On notera au passage que les « petits » établissements comme le lycée Val de Cher-Saint-Aignan obtiennent de meilleurs résultats. Ce qui veut dire non à la concentration et à l’anonymat des grands ensembles scolaires.
Le respect de la Loi est un vrai critère de réussite personnelle et scolaire !
Les Lycées font aujourd’hui l’objet d’un débat pour savoir si l’on doit autoriser les élèves à fumer à l’intérieur de l’établissement. Jusqu’à présent les élèves sortaient dans la rue pour fumer aux intercours. En raison des attentats et de l’état d’urgence les proviseurs leur ont demandé de rentrer pour fumer.
Il est invraisemblable que les proviseurs ne soient pas en mesure de faire respecter la loi anti-tabac alors que certains restaurants se font verbaliser pour une infraction à une loi qui protège la santé de nos compatriotes.
Le critère du respect de la loi anti-tabac pourrait-être considéré comme un indicateur de réussite… citoyenne!
La ministre de l’Education nationale n’a donné aucune consigne en matière d’interdiction du tabac dans les Lycées alors que les campagnes d’antiracisme et de « padamalgamisme » redoublent.
On comprend mieux l’enfumage par ceux qui ont le pouvoir mais pas l’autorité! Il est temps de remettre les choses à l’endroit!
Le choix de l’Ecole, en particulier privée, est aussi un choix économique, puisque c’est un choix payant donc pas à la portée de toutes les bourses. Le vrai débat est de savoir comment reconstruire l’Ecole Républicaine de l’excellence et de la méritocratie. Cela passe ,entre autres, par le rétablissement de l’ordre et de l’autorité, en particulier vis-à-vis du corps enseignant. Ensuite, il faudrait rétablir une sélection, pas financière mais intellectuelle: trop d’enfants passent en 6ème en ne maîtrisant pas les fondamentaux de la lecture de l’écriture et du calcul et aussi établir une sélection à l’entrée de la Fac. Enfin, il serait bien que l’Education Nationale soit libérée des pédagogistes et des syndicats politisés à outrance, qu’une relation saine soit établie avec les entreprises (il y a trop de filières en enseignement supérieur qui ne mènent nulle part parce qu’elles sont déconnectées du monde réel). En clair, il y a un vaste chantier pour redresser notre système éducatif français: c’est aussi un des aspects du programme politique du Front National.