Fondation du Doute : l’arroseur arrosé.
La « Fondation » du Doute à Blois se revendique fièrement du mouvement « fluxus » dont « l’humour et la dérision sont placés au centre de la démarche ».
D’où le choix de la provocation dans les divers objets exposés, qualifiés d’oeuvres non pour ce qu’ils sont, mais uniquement parce qu’ils se trouvent à l’intérieur de ce lieu particulier.
Cette démarche digne de potaches ou d’adolescents boutonneux ne nous gêne en rien si ce n’est qu’elle financée par les deniers publics, et les élus du Front National ont maintes fois critiqué les coûts de fonctionnement – en partie masqués – de cette pseudo Fondation, avatar du « Musée de l’Objet » de Jack Lang. Il apparaît en effet que l’usage du terme est abusif, et probablement illégal, comme l’a souligné Stanislas de la Ruffie, conseiller régional FN d’Indre et Loire.
Mais les farouches gardiens de la précieuse cassette du Doute n’apprécient pas l’humour à leurs dépens.
Nous savions déjà que toute critique était interdite, tous ceux qui s’y risquent étant aussitôt qualifiés de « réacs, de ringards passéistes et incultes ». Les élus FN s’en sont rendus compte régulièrement au conseil municipal, où ils sont les seuls à appeler un chat un chat.
Mais l’affaire dont la Nouvelle République rend compte aujourd’hui (01/04/2015) illustre parfaitement l’esprit de ces provocateurs institutionnels et subventionnés.
En juin dernier, un contestataire facétieux, docteur en philosophie, ancien maître de conférence, aquarelliste à ses heures, s’était amusé à coller une affichette sur une « oeuvre » à l’aide d’un simple bâton de colle de bureau.
Il n’en fallait pas plus que la « Fondation » porte plainte, et présente une facture de 700 €, ce qui fait un peu cher pour effacer une trace de colle !
L’auteur des faits explique avoir voulu réagir à leur esprit provocateur de façon drôle mais « ils ne comprennent pas mon humour« . Son avocate ajoute fort à propos que la « Fondation » accepte de faire « la promotion de la contestation, mais ne l’accepte pas à ses dépens. » D’ailleurs , les remarques et critiques laissées par le prévenu sur le registre prévu à cet effet à la Fondation disparaissaient systématiquement, en vertu d’une censure implacable.
Car ces gens-là, artistes auto-proclamés, gardiens du temple de la culture qu’ils ont confisquée n’admettent aucune remarque, aucune critique. Ils détiennent la vérité, le monopole de la pensée, ils sont la culture et toute critique est un crime, un blasphème aussitôt dénoncé avec la complicité des médias qui n’osent pas davantage faire preuve d’indépendance et d’esprit critique.
Mais au final, le bon sens finit par l’emporter, car la présidente l’a jugé coupable de dégradation, mais a opté pour une dispense de peine. Ce qui signifie que le préjudice est considéré comme nul, tout comme la valeur de cette « oeuvre » qu’il serait intéressant de connaître. Les visiteurs de la « Fondation » devraient poser la question, histoire de rire un peu !
Sachant que « Pierre » n’a pu noter ses remarques parce qu’elles n’étaient pas favorables au Doute de la Fondation, on comprend mieux pourquoi Trip Advisor comporte 42 avis excellents et seulement 14 défavorables.
Ce serait intéressant de savoir qui exactement (le maire ou le tenancier) a porté plainte et sur quel motif. « Pierre » pourrait-il me le dire dans le creux de l’oreille?
On comprend mieux avec cette affaire l’engorgement des tribunaux.Qui paie?
Duchiffrexact
Pas de doute, ça nage dans peu de goût et c’ est pas drôle au vu de ce que cela coûte aux cochons de payeurs.