L’imam de Mer : « Le ramadan favorise la réussite au Bac ».
Bizarre, plus notre gouvernement nous parle de « laïcité », plus on nous parle de ramadan et de religion musulmane. Les grandes surfaces, les banques, les prestataires d’internet ou la presse ne cessent de nous en parler. On se demande alors s’il y a un lien entre ces deux phénomènes.
La Nouvelle République du 15 juin 2016 s’interroge avec compassion sur les difficultés que les candidats au bac peuvent rencontrer dans la préparation du Bac confrontés aux contraintes du jeûne imposé par le Coran. Dans ce cas, personne n’ironise sur le côté « dépassé ou ringard » des obligations religieuses comme cela se fait d’ordinaire pour la religion catholique, bien que celle-ci ait presque totalement renoncé à ces contraintes de jeûne et abstinence du Carême ou des Quatre Temps.
Personne ne s’interroge sur le non sens de l’interdiction de boire, une interdiction qui est contraire à toutes les directives nationales de protection de la santé publique. On sollicite même l’avis de l’imam de Mer, qui, sans sourire, pense que « la privation peut favoriser la réussite dans les épreuves car le cerveau se sent plus serein en état de jeûne ». Sauf qu’une rupture brutale du jeûne peut entraîner des perturbations graves dans l’équilibre physiologique des pratiquants qui passent de la privation à l’abondance dès le coucher du soleil.
Le ramadan entre dans les cerveaux de nos compatriotes, au forceps, même si le nombre de ceux qui le pratiquent sont hyper-minoritaires. C’est du moins ce qui nous est dit.
Et, attention, il ne faut pas faire d’amalgame : tous les arabes ne sont pas musulmans, tous les musulmans ne sont pas pratiquants, tous les pratiquants musulmans ne sont pas intégristes, tous les intégristes ne sont pas islamistes … C’est au moins ce que la doxa nous impose ou nous suggère de penser aujourd’hui
Peut-être que demain on nous dira que la réussite au Bac dépend de l’intensité de la pratique du jeûne… Finis les bâtons de chocolat ou de Mars grignotés pendant les épreuves pour relancer la mémoire défaillante des candidats. A quand les 100% de réussite au Bac grâce au ramadan ?