Prison de Blois : mais qui sont donc les détenus « radicalisés » ?
Maison d’arrêt de Blois (photo d’illustration FN41)
Nouvel article sur la prison de Blois dans la Nouvelle République du 20/06/2016.
A l’initiative de la Ville de Blois, partenaire du Service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP), des groupes de paroles sur la laïcité sont organisés à la Maison d’arrêt.
Objectif : agir « auprès d’un public qui serait susceptible d’être confronté au phénomène de radicalisation. »
Il sera fait appel pour cela à un universitaire tourangeau, Jean Rossetto, spécialiste du droit constitutionnel et de la coopération internationale et européenne. Fort bien, quoique cela semble un peu éloigné du sujet et des préoccupations des détenus et des personnels pénitentiaires.
Mais curieusement, dans cet article qui occupe plus d’une demi-page, on n’en sait pas davantage au sujet de la « radicalisation« .
Y aurait-il des tensions au sein de la Maison d’arrêt entre partisans du PRG (Parti Radical de Gauche) et du Parti Radical (Parti républicain, radical et radical-socialiste, membre de l’UDI) ?
Nous sommes enclins à en douter.
Toutefois le titre de l’article fait référence à la laïcité. Il serait donc plutôt question de radicalisme religieux. Mais de quelle religion parle-t’on ? S’agirait-il de catholiques, de protestants, de bouddhistes ou de shintoïstes, ou bien de témoins de Jéhovah un peu trop insistants ?
L’article n’en dit pas mot.
Sans doute nos lecteurs, comme ceux de la Nouvelle République, auront compris premièrement de quelle religion on parle, deuxièmement la raison pour laquelle il ne faut surtout pas la citer : « pas d’amalgame ».
Car bien sur la question à Blois comme dans les autres centres de détention est celle du prosélytisme islamiste au sein d’une population carcérale où les détenus d’origine et de culture musulmane sont très, très nombreux.
Et nous doutons fort que les belles paroles de Jean Rossetto puissent convaincre les intéressés et que tout cela rassure les surveillants de prison.
En attendant la presse préfère mettre le véritable problème… sous le boisseau !