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AAJB : le débat s’enflamme avant un conseil… sportif ?

Les anciennes installations de l’AAJB levée des Pingres.
La reprise par la Ville des installations de l’AAJB au Puy-Cuisy a déjà été évoquée en commission générale samedi dernier, puis à nouveau en commission des sports, à l’issue de laquelle certains propos ont « fuité ».
Les élus municipaux du Front National, soucieux de l’intérêt général, se sont penchés sur ce dossier qui passionne les Blésois, d’autant plus hélas que la politique s’en mêle car le Président de l’AAJB omnisport n’est autre que Jacques Chauvin, présent depuis plus de 40 ans dans la vie politique blésoise et conseiller d’opposition.
L’origine des difficultés de l’AAJB remonte au transfert des installations de la levée des Pingres vers le Puy Cuisy, transfert imposé dans le cadre de la ZAD dite de « la Bouillie ».
Opération dont l’utilité n’est toujours pas démontrée, comme le prouvent les récentes inondations, au cours desquelles une partie de la zone a été atteinte, mais l’eau est montée moins haut que dans le quartier du Bourgeau à Romorantin, qu’il n’est pas question pour autant de démolir !
Le problème c’est que l’AAJB possédait sur le site un ensemble sportif comportant un stade de football, les installations du tennis (court couverts et en plein-air), le vélodrome, des bureaux et le club-house.
Le tout avait été estimé par les Domaines à 2,5 millions d’euros, mais cette somme était insuffisante pour reconstruire à l’identique. Chacun sait, y compris les particuliers chassés de la Bouillie, que l’indemnité ne permet pas de compenser ce que l’on perdu.
D’ailleurs le projet de reconstruire le vélodrome a été repoussé aux calendes grecques faute de financement.
Les 2,5 millions d’euros ont donc été réinvestis intégralement dans les nouvelles installations, mais celles-ci ont coûté 4,52 millions d’euros, obligeant l’AAJB a puiser dans ses réserves et à emprunter un peu plus de 900 000 euros, dont 300 à court terme.
Mais depuis leur mise en service, les nouvelles installations se sont avérées plus coûteuses en fonctionnement que les anciennes (chauffage, taxe foncières plus élevée à Blois). A cela s’ajoute un désaccord entre la section Tennis, qui refuse de s’acquitter d’un loyer auprès de la structure omnisports.
C’est ce qui conduit le président de l’AAJB a rechercher une solution pour ne pas mettre en péril les finances de son club, et cela passe par la mise en vente des installations à la Ville de Blois.
On peut bien sûr se poser des questions sur les choix techniques qui ont été fait pour le nouveau site du tennis, mais il faudrait élargir le débat à la question plus générale des installations sportives. L’AAJB, contrairement aux autres clubs blésois, est aujourd’hui propriétaire de ses installations, dont elle a en charge le fonctionnement et l’entretien, c’est un paramètre qui n’a peut-être pas été suffisamment pris en compte dans le calcul de la subvention, dès lors que des associations beaucoup moins importantes, disposant de locaux mis à disposition gratuitement et sans payer de charges reçoivent parfois des subventions plus élevées. Nous pourrions donner des exemples.
Nous tenons à préciser également que le terme de « faillite » repris par la presse est inapproprié s’agissant de la situation de l’AAJB, qui rencontre certes des difficultés de trésorerie, mais présente un actif solide.
On pourrait plutôt se demander si la Ville, depuis qu’elle a obligé l’AAJB a quitter la Bouillie, n’a pas contribué à lui maintenir la tête sous l’eau ? Car au final elle peut récupérer les installations à bon compte.
Nous en débattrons lundi, en espérant que les échanges ne vont glisser vers des règlements de comptes politique sournois.
Nous défendrons pour notre part l’intérêt des Blésois sans autres considérations. 

Mots-clefs :Blois, élus, featured, Loir et Cher, Sports

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