Le Bac en poche, le parcours du combattant commence !
Bien sûr, il faut féliciter les 2562 nouveaux bacheliers loir-et-chériens. Avec un total de 91 % d’admis, ils placent le département en tête des taux de réussite de l’académie. Au plan national, ce taux est de 88,5 % et pour l’académie Orléans-Tours il est de 89 %. A vrai dire l’écart n’est pas énorme et l’on constate que les chiffres sont en hausse par rapport à la session 2015 (la Nouvelle République 13/7/2016) et il conviendrait de comparer les résultats entre les établissements publics et privés.
Faut-il pour autant se féliciter de cette première place et de cette progression du côté des bacs professionnels qui montent à 83,1 % de réussite. Ce n’est pas certain, car on berce nos enfants d’illusions. Le baccalauréat est devenu un examen de fin d’études qui laisse penser que la route des études supérieures est ouverte à tout le monde.
Or, il n’en est rien. La sélection qui ne s’est pas faire lors du baccalauréat se fera dans les 2 premières années d’enseignement supérieur. Une sélection d’autant plus dure qu’elle ne se présente pas comme telle. Une sélection d’autant plus sévère que seuls les initiés (les familles qui connaissent les filières et les bons établissements) et peut-être les plus fortunés (les familles qui peuvent payer des études sérieuses, garantissant l’avenir mais payantes) trouveront une voie dégagée au bout de 2/3 ans.
Refuser l’orientation et la sélection pour entrer dans l’enseignement supérieur est un mauvais service que l’on rend à nos Lycéens. Il est temps que cela change et que l’on fasse comme dans la majorité des pays européens qui orientent et sélectionnent avec suffisamment d’anticipation pour éviter les surprises trop tardives. Tout en favorisant les étudiants méritants dont les bourses devraient être attribuées, prioritairement, en fonction des bons résultats. C’est une affaire grave qui engage l’avenir de notre pays et de nos enfants.