Maurice Leroy : l’arroseur arrosé.
Les finances du département préoccupent Maurice Leroy ! C’est en tout cas ce qu’il déclare à la Nouvelle République dans un article consacré à la rentrée, dans lequel il estime que « les Départements, aujourd’hui « exsangues », constituent « la seule tranche de la lasagne territoriale pour laquelle l’État n’a rien lâché. »
Sans doute, mais le même Maurice Leroy ne faisait-il pas partie de ceux qui ont soutenu en 2010 le projet de Nicolas Sarközy visant à la suppression des départements ?
Devant la fronde des élus locaux, François Hollande et Manuel Valls ont fait semblant de reculer en abrogeant la réforme, mais la loi NOTRe n’en condamne pas moins les départements à la mort lente en les dépouillant de leurs compétences et en continuant de les asphyxier financièrement.
Loi que le député de Loir et Cher et président du Conseil Départemental n’a pas combattue, préconisant au contraire la fin des départements.
Et aujourd’hui il soutient à nouveau Nicolas Sarközy dans l’espoir d’un nouveau maroquin !
Alors de quoi se plaint-il ?
« Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes » écrivait Bossuet.
Maurice Leroy pourrait utilement méditer sur cette formule.
Qu’importe si aujourd’hui je suis à droite et demain à gauche.
Le principal c’est d’avoir une place bien rénumérée.
Voilà le crédo de Leroy.