L’histoire revisitée par le maire de Blois.
A gauche Marcel Déat, issu de la SFIO, collaborateur, à droite Jean-Valette d’Osia, proche de l’Action Française, résistant. Face aux mensonges de Marc Gricourt, nous avons reçu une nouvelle réaction.
C’est un réflexe de Pavlov, il ne peut pas s’en empêcher. Chaque fois que le maire de Blois parle de la résistance ou de la libération de Blois, il fait un parallèle avec le temps présent et compare les nazis aux « partis d’extrême droite actuels qui cherchent à opposer » (la Nouvelle République du 5/9/2016)
Quels sont ces partis d’extrême droite ? Il ne peut penser au Front National puisqu’il ne le cite pas nommément et que ce mouvement patriotique cherche à unir tous les Français pour les prochaines élections présidentielles? A qui pense-t-il alors?
Il y a quelque chose de suspect à se référer sans cesse à ce qui s’est passé en France il y a 66 ans. Comme si la situation n’avait pas changé et que le PS travaillait avec le même logiciel stalinien qui oublie le pacte germano-soviétique. Une déformation de la pensée due sans doute à la prochaine déroute électorale de son parti.
Quant à savoir si la résistance à l’occupant allemand a été du seul ressort de la gauche, c’est archi-faux, tous les historiens sérieux vous le diront. Ce serait même le contraire.
Les fervents de la collaboration, les Déat et Doriot venaient respectivement du parti socialiste et du parti communiste, le secrétaire de la CGT avait rejoint Vichy. Le journal « l’Humanité » avait reparu en juin 1940 grâce à l’appui des services de la censure allemande du lieutenant Weber, en raison du pacte germano soviétique.
Des hommes issus de la droite nationale, d’Estienne d’Orves, Jean-Baptiste Biaggi, le colonel Rémy, Guillain de Bénouville ou Michel de Camaret (député du FN) étaient compagnons de la Libération ou sont morts au combat. Sans oublier le général Valette d’Osia, qui fut membre du comité de soutien à Jean-Marie le Pen. Un de nos adhérents de Blois, Pierre de Saint Céran, commandeur de la Légion d’honneur, était résistant à en Loir et Cher à 17 ans.
Le monde politique de 1940 n’était pas en noir et blanc ni aussi tranché que le dit le maire de Blois. Il y manque de la nuance et de la vérité historique. « Peut mieux faire ! » dirait son professeur d’histoire.