Stages en « immersion » : les abus du système.
Proposer aux chômeurs des « stages en immersion », c’est un des volets de la loi du 5 mars 2014, dite Rebsamen. Comme toujours l’objectif paraît louable : découvrir un métier ou un secteur d’activité en vue d’une insertion professionnelle. Cela s’adresse prioritairement à des jeunes ou à des personnes en reconversion professionnelle. Dans la pratique, force est de constater que le système est détourné. Deux exemples récents viennent de nous être signalés à Blois. Dans le premier cas, une personne âgée de 40 ans, déjà bien formée dans son domaine d’activité et avec une réelle expérience se voit proposer un stage en immersion de deux semaines dans une entreprise blésoise. Stage non rémunéré, il convient de le préciser. A l’issue du stage, durant lequel il a assuré une charge de travail normale et donné entière satisfaction, il se voit proposer… de renouveler un deuxième stage non rémunéré pendant deux semaines supplémentaires ! Même scénario dans une clinique blésoise où une personne de 48 ans, après un stage d’insertion de deux semaines se voit proposer une semaine supplémentaire non rémunérée ! Dans les deux cas, les personnes ont refusé. Voilà où nous en sommes dans la France de 2016 : désormais, il est possible de faire travailler une personne qualifiée, occupant pleinement un poste de travail, sans être rémunéré. Et tout le monde y trouve son compte : certains employeurs, mais aussi le gouvernement, pour qui l’objectif est avant tout de faire baisser par tous les moyens les chiffres du chômage. Il faut le faire savoir, et nous invitons les personnes victimes ce type d’arnaque à nous contacter.