Jack Lang ou la révolution scolaire de salon
Les Français croient de Jack Lang est encore ministre de la culture et maire de Blois. Jack Lang pense de son côté que, quoiqu’appointé généreusement par l’Institut du monde arabe », il est encore ministre de l’Education nationale. C’est pour cela qu’il vient d’écrire un ouvrage au titre suggestif, « Pour une révolution scolaire » ! Une révolution, rien que ça !
Comment peut-il espérer une révolution lui qui ne l’a pas faite alors qu’il est le seul personnage politique de la Vème république à avoir été 2 fois ministre de l’Education nationale! De 92 à 93 et de 2000 à 2002 ! Que n’a-t-il pas eu le temps de mettre en application ses idées lui qui avait déjà proposé en 2003 l’excellence pour tous les élèves de France dans son ouvrage « Une école élitaire pour tous » ou « l’Oxymore à la portée de tous ».
Nous voyons où nous en sommes aujourd’hui quand nous examinons les résultats de plus en plus faibles de nos élèves dans le classement PISA. Ou quand nous voyons l’insécurité qui règne dans nos établissements incapables de protéger les professeurs ou de faire respecter la loi Evin sur l’usage du tabac. Ou quand nous voyons la déplorable formation scolaire « citoyenne » reçue en France par le millier d’islamistes partis en Syrie. Autant de signes qui montrent le mammouth d’Allègre est de plus en plus mal en point malgré ou à cause de tous les conseils de Jack Lang.
Jack Lang porte un regard mitigé sur la période Vincent Peillon, 2012/2014. Vincent Peillon (agrégé sur titre et non sur concours) est celui qui voulait arracher l’enfant à l’empreinte de la famille pour en faire un homme nouveau. On voit ce que cela donne. Ou la période de Benoit Hamon (permanent politique PS et licencié en histoire) digne d’un météorite (5 mois en 2014). Il ne peut que constater que la réforme des rythmes scolaires n’a rien réformé sinon coûté de l’argent et établi des différences de taille entre les communes riches ou pauvres. Mais en aucun cas il n’éprouve le besoin de se remettre en cause.
En revanche, il trouve positive « l’architecture » ( ?) de la réforme de Najat Vallaud Belkacem alors que la disparition des classes européennes et de l’enseignement des lettres classiques, latin et grec, est bien le signe du refus de « l’élitisme pour tous » qu’il avait appelé de ses vœux en 2003.
Certes, il s’en plaint du bout des lèvres mais il a trop peur d’être qualifié de raciste ou d’antiféministe s’il avait critiqué la « réforme » de cette ministre de la diversité.
Dans son ouvrage, on ne trouve pas un mot sur la place excessive des syndicats dans la gestion de la rue de Grenelle, ni de la difficulté que les maîtres ont à intégrer des dizaines de nationalités étrangères qui ne parlent pas notre langue, ni de la soumission de l’Education nationale aux décideurs de tourisme, ni des raisons pour lesquelles les écoles hors contrat se développent autant, ni des méthodes d’apprentissage de la lecture (globale ou syllabique), ni du nombre excessif de vacances (c’est lui qui avait ajouté une semaine à la Toussaint)…
En somme, il veut « donner une boussole à une école en perdition, changer la société pour ensuite réformer l’école ». Mais cela il l’avait déjà écrit en 2003, il y a 13 ans. Cela sent le réchauffé.
Jack Lang n’arrive pas à PARTIR, à quitter la scène politique, alors il fait du copié/collé. Nous le verrons sans doute aux prochains rendez-vous de l’Histoire pour traiter du thème 2016, « Partir tout en restant » !