Enfin des moyens pour le CFA du Bâtiment de Blois !
C’est un bel outil qui vient d’être inauguré pour sa première rentrée. Le CFA du Bâtiment et des Travaux publics est passé de 3 000m2 à 10 000m2 avec un matériel pédagogique et technique flambant neuf. Cela a coûté 24,5 millions d’euros pour la construction, 1,5 million d’euros pour l’équipement, 5 millions d’euros pour l’internat (la Nouvelle République du 29/9/2016). Bravo !
Nos élus au Conseil régional ont toujours soutenu ce dossier.
Nous sommes persuadés que c’est un premier pas vers une revalorisation de l’apprentissage d’autant que des passerelles dynamiques existent entre le CAP, le brevet professionnel, le bac pro et même le BTS.
Il est temps que l’apprentissage soit considéré par les professionnels de l’orientation en Collège comme une voie de qualité et non de sélection par l’échec. L’intelligence abstraite est survalorisée dans la pédagogie française et l’intelligence de la main reléguée au second plan. La vraie « révolution scolaire » dont parle Lang dans son dernier ouvrage serait plutôt l’insertion des activités manuelles dans le cursus scolaire : travail du bois, du fer, de la pierre, puis… de l’informatique. L’apprentissage à 14 ans permettrait aussi à des élèves qui ne supportent plus les enseignements théoriques de se développer dans un programme d’alternance pratique en contact avec les adultes et les exigences économiques. Au lieu de cela, la ministre propose une obligation scolaire jusqu’à 18 ans.
Dernière remarque. Pourquoi céder à la mode du changement des mots ? Pour faire plus « cool » et plus moderne ? Cela ne change pas la réalité des faits qui sont têtus et persévérants.
Au CFA, l’Internat devient « Résidence », le CDI (Centre de Documentation et d’Information, ancienne bibliothèque) devient « l’Espace recherche », le gymnase devient « le Plateau sportif » et l’élève devient « l’Apprenant ». La vie est ailleurs que dans les mots, elle est dans le fait et dans l’esprit. A quand le changement du si beau mot « apprentissage » ?