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Azalys : le dossier qui fâche le Président de l’Agglo.

Le rapport annuel du délégataire est une obligation légale, quel que soit le service : eau, assainissement, transports etc…
C’est l’occasion d’avoir des données précises et de se rendre compte si le délégataire a bien respecté les termes du contrat.
Malheureusement, on a l’impression que c’est un peu comme les rapports de la cour des comptes : ils sont fort instructifs, mais rarement suivis d’effet.
Ainsi le rapport transmis par Kéolis, l’exploitant du réseau Azalys pointe un certain nombre de problèmes, sans véritablement proposer de solutions, et sans que le débat soit permis publiquement au conseil communautaire.
Pour l’information des habitants de l’Agglo, nous allons donc y revenir plus en détail, sachant que le rapport complet est consultable : Keolis_Blois_Rapport_du_Délégataire_2015.
Pannes bloquantes : +28%.
Le taux de panne augmente globalement de 14%, mais les pannes « rouges », autrement dit celles qui entraînent une immobilisation et pénalisent l’usager, augmentent de 28%. On nous explique que cela est dû à la vétusté du parc : plus de 12,5 ans de moyenne d’âge pour les bus en début d’année, alors que la moyenne nationale sur les réseaux de bus urbains est 7,9 années. Le renouvellement de 6 bus en 2015 devrait améliorer la situation, mais les alertes reçues au mois de septembre 2016 montrent que les pannes sont encore nombreuses. Le délégataire confirme l’information que nous avions également de source syndicale : l’absence du chef d’équipe de maintenance sur la fin d’année a entraîné également une dégradation.
Réclamations : + 25%
Si l’on y ajoute les retards dûs aux problèmes de circulation, en particulier les travaux en Centre-ville cela explique l’augmentation de nombre de réclamations, qui ne traduit que partiellement le mécontentement des voyageurs, car beaucoup renoncent.
Fraudes : + 34%
Le taux de fraude augmente de façon inquiétante, d’autant plus qu’il y a moins de contrôles : 43 754 contre 80 569 en 2014 ! Est-ce par crainte des agressions ? Car à Blois comme ailleurs, les contrôleurs doivent intervenir à plusieurs pour éviter d’être pris à partie, et parfois appeler la Police en renfort.
Et encore, ces cas de fraude constatés (2,66% des contrôles) sous-estiment certainement le phénomène, car un enquête sur la fraude fait apparaître quand à elle un taux de 17,1% !
Agressions et incivilités : multipliées par 2 en 2 ans !
Les problèmes de sécurité signalés sur le réseau sont passés de 36 en 2013 (3 par mois) à 75 en 2015, soit plus du double avec 1,44 cas par semaine.
Ce qui contredit là encore les déclarations du maire de Blois sur la baisse de la délinquance. mais chacun sait que les statistiques n’enregistrent pas tout.
Les limites du réseau.
Le rapport indique une progression globale de 3,3% du nombre des voyages, mais seulement 22,4% des voyageurs paient le plein tarif contre 24,5% en 2014. On constate que le nombre de tarifs réduits augmente de 21,3%, ce qui traduit les difficultés économiques rencontrées par les habitants de l’Agglo.
Cela n’est pas conséquence financières, nous le verrons, mais on peut remarquer aussi que la progression du nombre de voyageurs atteint ses limites. La hausse du trafic depuis 2012 (+ 25%) s’explique par l’extension du réseau et la mise en place des navettes gratuites en centre-ville (226 000 voyageurs estimés en 2015). Mais aujourd’hui l’extension du réseau atteint ses limites.
Déficit d’exploitation : 512 000 €.
Avec une hausse des charges supérieure de 600 000 € aux prévisions et des recettes inférieures à ce qui était attendu, l’exercice est déficitaire de 512 062 €.
Malgré une hausse de 3,3% du nombre de voyage, les recettes commerciales diminuent de 3,66%, pour les raisons expliquées plus haut, et ne couvrent que 15% des dépenses.
En réponse, Agglopolys demande à l’exploitant de trouver des sources d’économie, sans se poser la question de savoir si le service répond aux attentes des usagers.
Des questions sans réponse.
Au final, autant de questions restées sans réponses. Michel Chassier s’inquiétait de savoir si la dégradation constatée n’entraînera pas une nouvelle hausse du versement transport, au-delà de ce qui est déjà prévu. Pas de réponse.
Les élus blésois du Front National vont devoir se saisir du dossier, qui reviendra forcément lors du vote du budget. Et ils tiendront les habitants de l’Agglo informés.

Mots-clefs :agglopolys, Blois, élus, featured, Loir et Cher, Michel Chassier

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