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Blois : le FN fait le constat sévère de 30 ans de politique municipale.

Le conseil municipal d’hier soir soir devait s’ouvrir par les orientations budgétaires.
Avec pour la première fois l’obligation pour le maire de présenter une prospective de l’évolution du budget pour les années à venir.
Le verdict est sans appel : au rythme actuel, compte tenu de la baisse des dotations, et même en serrant les boulons, la ville se trouve dans l’impasse en 2020, avec une capacité de financement réduite à zéro, puisque le remboursement de la dette absorberait la totalité des ressources disponibles une fois payées les dépenses courantes.
Michel Chassier a même fait remarquer que cette situation catastrophique pourrait bien arriver plus vite que prévu, en raison de facteurs que nous ne maîtrisons pas, et Marc Gricourt a été contraint d’acquiescer.
Bien sûr le maire tente de nous expliquer que c’est à cause de la baisse des dotations le l’Etat.
Mais cela n’explique pas tout.
L’élu FN n’a pas manqué de le rappeler : « les municipalités qui se sont succédé n’ont pas su enrayer le déclin démographique, la paupérisation croissante qui ont pour conséquence la situation préoccupante du centre-ville et au-delà un sérieux risque de décrochage pour la ville toute entière. Il est évident que le PRU a concentré trop longtemps une part de trop importante de l’effort d’investissement, plus de 50% du total des opérations certaines années. Dans le même temps la ZAC Saint Vincent-Gare-Médicis prenait du retard. » (téléchargez l’intervention : CM 21-11-2016 – ROB 2017
Sans oublier certaines politiques, héritage intouchable de Jack Lang, qu’aucune municipalité n’a osé remettre en cause.
Nous en reparlerons lors du débat budgétaire, le 12 décembre prochain.
Malheureusement ce constat sans appel a été un peu occulté par une inversion tactique de l’ordre du jour, le maire préférant ouvrir la séance par une délibération sur l’acquisition du Collège Saint Charles dans la cadre de projet Saint Vincent, puis la présentation du bilan de la concession d’aménagement.
Michel Chassier a tout de même fait remarquer qu’il aurait été plus logique de traiter d’abord les orientations, dont les conclusions amènent à la révision du bilan de CPA Saint Vincent-Gare-Médicis revu à la baisse, et enfin l’acquisition foncière dans le cadre de ce projet.
Et de fait le maire a présenté dans la première délibération un calendrier des opérations qui ne correspond à celui indiqué dans le Rapport annuel de la SEM 3 Vals Aménagement.
Nous avons déjà évoqué en partie le sujet suite aux déclarations de Louis Buteau dans la presse locale, nous y reviendrons en détail dans un autre article, ainsi que sur les autres délibérations de ce conseil qui a duré près de cinq heures.