Blois : la journée de la jupe revisitée.
L’affaire remonte à samedi dernier mais l’information paraît aujourd’hui dans la Nouvelle République.
Josette, une jeune femme qui travaille dans un restaurant blésois, est interpellée par deux hommes square Augustin Thierry, qui lui reprochent d’être en jupe, un « manque de respect » selon eux. Encerclée par ses deux agresseurs, elle a réussi à se dégager et s’enfuir.
Elle ne peut déposer qu’une main courante au commissariat, car « elle n’a ni coups ni certificat médical ». Curieuse interprétation du droit, car il est tout à fait possible de porter plainte pour des menaces, des insultes, voire dans certains cas de simples propos « incorrects » !
Cependant l’affaire ne s’arrête pas là. La victime et le gérant du restaurant décident de réagir en associant tous ceux qui veulent marquer leur solidarité.
Mais attention précisent-ils, « on a lancé l’idée sur les réseaux sociaux et on a reçu beaucoup de soutiens. Quelques débats vifs aussi, qui sont insupportables et caricaturaux. Qu’on ne s’y trompe pas, on est de gauche depuis toujours au Coin d’table, le racisme n’y a pas sa place. »
Sur la page Facebook de Coin d’table on ne trouve d’ailleurs pas trace de ces commentaires.
Cette déclaration pour le moins surprenante mérite d’être décodée.
Première question : qui étaient ces agresseurs, au nom de quoi reprochent-ils le port de la jupe ? Tout le monde aura compris que cette attitude relève d’une religion particulièrement intolérante mais qu’il ne faut surtout pas désigner. Pas d’amalgame !
Deuxième question : quel rapport avec le racisme ? Dénoncer la prétention des islamistes à nous imposer leur conception de la société en général et de la femme en particulier n’a rien à voir avec un quelconque racisme. Pourquoi chercher à s’excuser et à se culpabiliser ?
Troisième remarque, mais qui s’ajoute à la précédente, « on est de gauche depuis toujours ». C’est étrange de voir un restaurant afficher des convictions politiques. Serait-ce encore pour s’excuser de cet appel et se dédouaner par rapport à ceux qui peuvent, à juste titre, se sentir visés par cette réaction ?
Et comme si cela ne suffisait pas, Josette et Thierry invitent hommes et femmes à venir manifester samedi en portant la jupe.
Certes les Ecossais portent le kilt, mais ils ne doivent pas être très nombreux à Blois. Il faut plutôt voir dans cet appel lancé aux hommes un nouveau détournement du sens de cette manifestation, qui ne risque guère d’impressionner ceux dont elle prétend dénoncer l’intolérance, et qui au contraire y verront sans doute une nouvelle preuve de notre faiblesse.
Mais si des hommes veulent porter la jupe par solidarité, nous leur conseillons celle des Evzones, la fustanelle, jupe plissée coupée dans 30 mètres de tissu blanc, formée de 400 plis qui symbolisent 400 années de servitude sous l’occupation turque. Chiche ?
Nous apportons tout notre soutien à Josette, la victime de cette agression, mais considérons pour notre part qu’on ne résistera pas aux exigences des islamistes en pratiquant la politique de l’autruche.
Elle gangrènent petit à petit même dans cette bonne ville à la rose.
C’était peut être pour faire barrage à Ali Juppé au second tour de la primaire LRPS ?