Blois : l’héritage de Jack Lang pèse toujours.
Les oreilles de Jack Lang ont dû siffler hier soir alors que se tenait le Conseil municipal de Blois.
En effet, l’ombre de l’ancien ministre-maire de Blois est toujours là, avec ses conséquences pour la Ville.
L’examen du budget, en diminution du fait de la baisse des dotations et d’un manque de dynamisme qui se retrouve dans les recettes fiscales, montre que la Ville n’a pratiquement plus aucune marge pour financer les investissements nécessaires, et même les travaux d’entretien courant de la voirie, pour prendre un exemple que les Blésois connaissent bien.
Quant à rénover le quartier de la Quinière, ce n’est même pas envisagé.
Michel Chassier a souligné que quatre associations historiquement liées à la ville concentraient 38% des subventions, et encore sans compter la Fondation du Doute qui est gérée directement par la Ville avec les risques que cela comporte. Au total près de 1 600 000 euros (la Nouvelle République du 13/12/2016 – Mag’Centre ).
Il s’agit bien d’un héritage de Jack Lang, dont les maires suivants n’ont jamais osé remettre en cause le mode de gestion. On ne touche pas aux « vaches sacrées » dans la domaine culturel.
A cette occasion, Miguel de Peyrecave est intervenu pour dénoncer la censure idéologique du directeur de BD Boum, qui n’hésite pas à exclure de sa manifestation annuelle un éditeur dont la ligne éditoriale ne lui convient pas. Le document avait été distribué aux élus et à la presse, le maire de Blois, moins embarrassé en découvrant la teneur de cette lettre, a été contraint d’admettre qu’il fallait défendre la liberté d’expression. Affaire à suivre.
Autre sujet important, le retour de l’eau en gestion municipale.
Le budget annexe de l’eau pour 2017 montre un excédent d’exploitation de 51% !
Bien sûr une partie est destinée à financer les travaux et les investissements à venir, mais la marge est si importante que la Ville en profite pour rembourser 1 228 000 € d’emprunts.
Les élus FN auraient souhaité que les usagers puissent bénéficier, dès cette année, d’une réduction des tarifs, comme cela ce fait pour le chauffage urbain.
Mais en même temps Michel Chassier a rappelé que la décision de confier le service à la Lyonnaise des Eaux, devenue Véolia, remonte à 1990 et qu’elle avait été prise par Jack Lang.
Et dans la foulée l’élu FN a rafraîchi la mémoire de certains en rappelant les conditions « particulières » dans lesquelles avait été passé le marché du Centre de traitement des déchets (usine d’incinération), encore au profit d’une filiale de la Lyonnaise, alors que le l’attributaire retenu n’était ni le moins disant, ni le mieux disant.
Christophe Degruelle a tenté de défendre son ancien patron en précisant que Jack Lang n’était pas le président du syndicat. Mais ce sont bien les services techniques de la Ville de Blois qu’il avait sollicités pour faire une nouvelle analyse des offres et inverser le premier classement.
On le voit, l’ombre de notre ancien maire, devenu président de l’Institut du monde arabe, est toujours bien présente sur notre ville.