Apprendre à lire aux migrants : combien ça coûte, et à qui ?
(image d’illustration)
La Nouvelle République consacre un article aux formations dispensées par l’association Alire à destination des étrangers « désireux de s’installer en France. »
En fait, on rencontre des situations diverses. Certains sont des « réfugiés » ou plutôt des « demandeurs d’asile », ce qui n’est pas tout à fait la même chose. Malgré l’assouplissement des régularisations demandé par le gouvernement, 70% des demandes sont rejetées, ce qui veut bien dire que ce ne sont pas majoritairement des réfugiés.
D’autres sont venus pour rejoindre leur conjoint français, là encore avec une part non négligeable de mariages « arrangés » par des intermédiaires qui travaillent aujourd’hui sur Internet, ou encore viennent au titre du regroupement familial.
L’origine géographique des personnes citées dans l’article montre bien que les réfugiés y sont minoritaires : pays du Maghreb, Arménie, Afrique noire (sans autre précision), Irak, Taïwan. Et ce sont des femmes qui sont majoritairement citées, contrairement à ce que nous montrent les images des hordes de « migrants » forçant les frontières de l’Europe.
Question : où sont donc passés les hommes ? Certains auraient-ils d’autres activités plus lucratives comme le montre souvent la rubrique des faits divers ?
Il est rappelé aussi que ces formations s’inscrivent dans le cadre du Contrat d’intégration républicaine (CIR), dont les signataires s’engagent à « respecter de manière effective les principes qui régissent la République française » ou encore les « les valeurs essentielles de la société française et de la République ». Est-ce à dire que le port du voile est interdit pendant les cours ? Quel est le contenu de l’instruction civique qui est dispensée ? Autant de questions qui mériteraient une réponse.
Enfin l’article n’évoque jamais une question essentielle : combien ça coûte et qui paie ?
L’association Alire vend également des formations à la Région Centre-Val de Loire (*), notamment au titre des « savoirs de base », dispositif de remise à niveau qui n’est pas sans similitudes avec ce qui se fait pour l’accueil des étrangers.
Or, ces « visas Libres savoirs » qui durent 10 à 80 heures sont facturés entre 194 et 511 € (visa trois en un de 80 heures) par stagiaire. Par déduction, on peut estimer un module de 200 heures à environ 1 200 €, soit 24 000 € pour la formation citée en exemple.
Et l’article précise que 275 formations ont été dispensées en 2016 par l’association. Pour quel coût total ?
Nous espérons – sans trop y croire – que les intéressés feront connaître les réponses.
En tout cas, nous constatons, comme avec l’exemple de Coalia à Salbris, que l’accueil des « migrants » représente un business intéressant pour certains… mais toujours aux frais du contribuable !
(*) bien que l’association Alire n’ait pas toujours été retenue en raison de notes éliminatoires dans les appels d’offres, (« offres irrégulières »)