Blois : comprendre les quartiers nord… en rencontrant les associations.
Sur le marché place Lorjou à la ZUP de BLois.
Le maire de Blois, Marc Gricourt, a accompagné le nouveau Préfet de Loir et Cher pour une visite de la ZUP de Blois, pardon, des « quartiers nord » selon l’expression consacrée.
Au nord de quoi ? Michel Chassier en avait fait la démonstration au conseil municipal lors d’un précédent mandat, rappelant que le centre commercial Kennedy, aujourd’hui rasé, était sur le même parallèle que la mairie de Blois, 47,588° N, quant à la Place de l’Europe devenue place Lorjou, elle se situe sur le même parallèle que la Préfecture, 47,59° N.
De même l’Hôpital de Blois est légèrement plus au nord que le collège Bégon, nous pourrions multiplier les exemples.
Les « quartiers nord » seraient donc plutôt les quartiers Ouest.
Anecdotique dirons certains ? Pourtant cela dénote parfaitement l’esprit de toute la communication faite autour de la « rénovation urbaine », des « quartiers sensibles » et autres « quartiers défavorisés », appelés parfois tout simplement « les quartiers », afin de masquer la cause première des désordres, de l’insécurité, des trafics et du règne des caïds : une immigration massive de populations extra-européennes devenues trop nombreuses pour être assimilées.
Et lorsque Marc Gricourt déclare organiser cette visite à chaque arrivée d’un nouveau préfet (la Nouvelle République du 18/01/201), ajoutant : « c’est important pour la compréhension des évolutions urbaines » , on peut constater dès le départ que cette visite présente une version très « politiquement correcte » de la situation.
D’ailleurs, la visite du quartier consiste à rencontrer des responsables d’associations, dont la « politique de la ville » est pour beaucoup le fond de commerce.
Aucun risque d’entendre des commentaires désagréables, comme c’était arrivé pour le précédent Préfet en 2014, qui s’était vu interpellé par un habitant lui demandant sur un ton agressif : « Vous êtes qui ? Qu’est-ce que vous venez faire dans le quartier ?« , sous-entendu dans « notre » quartier.
Cette fois-ci il n’y aura aucune rencontre avec les habitants, les déplacements se faisant dans un bus Azalys réquisitionné pour l’occasion, ce qui permettait de « banaliser » le cortège.
Commentaires sur la page Facebook de Marc Gricourt (cliquez sur l’image pour agrandir).
Il est tout de même curieux que le même Gricourt se fasse à la Région, dont il est le 1er vice-président, le chantre de la « démocratie participative » prétendant redonner la parole aux citoyens, mais dans ce cas précis évite soigneusement de les rencontrer.
Sans doute le Préfet, sans perdre le nord, a-t-il écouté poliment le maire et tous ses interlocuteurs, mais nous ne sommes pas convaincus qu’il ait eu besoin de cela pour connaître et comprendre les véritables problèmes de la ZUP de Blois.
Au passage, cette visite organisée à la manière du ministre Potemkine fait réagir dans d’autres quartiers, comme les Cornillettes – tout aussi au nord que la Place Lorjou : le 10 avenue du Maréchal Lyautey se situe sur la parallèle 47,599° N ! – se plaignent d’être les oubliés de la rénovation urbaine.
Les habitants de la Quinière pourraient en dire autant !
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Situation très dégradée dans DES quartiers de BLOIS et ce de plus en plus. Les caïds à pied, en grosse cylindrée occupent bien le terrain et la population riveraine qui voit ça et subit les menaces verbales, les mauvais regards, les gestes déplacés, les véhicules au milieu des rues pour discuter ou réaliser des ventes, etc….. étouffe de colère et se sent plus qu’ incomprise voire délaissée. Faut prendre le taureau par les cornes comme l’ on dit.