Désertification médicale : quelles solutions ?
La Nouvelle République consacre aujourd’hui une double-page à un sujet qui préoccupe à juste titre les habitants de nos départements : la désertification médicale.
Au passage une large place est accordée au candidat Denys Robiliard pour faire un constat dont tous les éléments sont sur la place publique, l’Agence Régionale de Santé aurait pu fournir les mêmes chiffres.
En ce qui concerne les solutions, chacun reconnaît que le sujet est complexe, mais on peut observer que les médecins ne font après tout que suivre une tendance générale qui pousse tous les jeunes diplômés à se concentrer dans les agglomération importantes ou les métropoles.
Au-delà des opportunités professionnelles ils y trouvent davantage de services, des établissements scolaires pour leurs enfants, une offre commerciale plus importante, mais aussi une offre culturelle et une vie associative et sportive etc…
L’évolution du mode de vie doit aussi être prise en compte, plus de 50% des étudiants en médecine sont aujourd’hui des femmes et les nouveaux médecins acceptent de moins en moins les journées à rallonge qui étaient le lot de leurs aînés généralistes, à la ville comme à la campagne.
Plusieurs réponses ont été proposées, mais qui ne parviennent pas suffisamment à enrayer le phénomène.
Les maisons médicales présentent bien sûr un intérêt, à condition que le projet soit bien étudié et porté par des professionnels de santé. Il ne suffit de bâtir un centre pour attirer des médecins, certaines communes en ont fait l’expérience malheureuse, il y en aura certainement d’autres.
Au passage Denys Robiliard done raison au Front national en avouant que le zone franche urbaine à Blois à provoqué « un effet d’aubaine manifeste« . Nous le disons depuis le départ, alors que les élus LRPS ont toujours soutenu ce projet !
Des mesures sont prises également au niveau départemental et régional. Notre élue d’Indre et loire, Véronique Péan était intervenue pour modifier le périmètre et les critères des aides à l’installation en zone rurale.
Mais il y a aussi un problème de fond qui n’est jamais abordé, c’est le devenir de la médecine libérale, dont l’exercice devient de plus en plus difficile.
Les médecins deviennent progressivement des auxiliaires de Sécurité Sociale, qui leur a transféré une grande partie des tâches administratives et leur impose en outre une véritable mission de contrôle avec objectifs financiers à la clé.
Résultat, 70% des jeunes médecins choisissent d’être salariés.
Dans ce débat la gauche a toujours vu d’un mauvais oeil la médecine libérale, et tout fait par la fonctionnariser, tout en maintenant un numérus clausus qui ne permet pas à terme le renouvellement des médecins qui partiront en retraite.
Sous la pression Marisol Touraine vient d’ouvrir 478 places supplémentaires, réparties sur 22 facultés de médecine, ce qui signifie au mieux 478 médecins supplémentaires dans 10 ans.
Autre conséquence un quart environ des nouveaux médecins ont obtenu leur diplôme hors de France, sans toujours posséder le même niveau de formation que leurs homologues Français.
Dans cette profession aussi, nous assistons à une forme de dumping social, en particulier pour les médecins en milieu hospitalier, où nous voyons des praticiens venus de l’étranger accepter des conditions de salaires inférieures.
Pour en revenir à la désertification médicale, la gauche en arrive à envisager des mesures coercitives, comme l’avoue Denys Robiliard.
Les élus Front National s’y sont toujours opposés au Conseil régional. De telles mesures risqueraient au contraire de détourner davantage les jeunes du choix de la médecine générale.
Marine Le Pen fera très prochainement connaître ses intentions dans ce domaine sensible.
Exactement, je vois un médecin seulement une fois par an pour avoir un certificat médical pour renouveler mes licences sportives, et bien cette année impossible d’en trouver un, ils ne prennent pas de nouveaux, donc obligé d’aller dans le Loiret chez l’ancien médecin traitant pour avoir ce foutu bout de papier
l’exercice libéral est matraqué fiscalement aussi
depuis Claude Evin le souhait de « faire pisser le sang » aux libéraux a été ainsi exprimé
pour preuve la suppression de l’abattement de 20% pour les médecins qui font certifier leurs comptes par une AGA
un salarié qui touche 50000 euros net par an, va payer l’impôt sur 40000
le médecin libéral qui a un BNC de 50000 certifié par l’AGA va payer sur 50000
le médecin libéral qui n’a pas d’AGA va payer l’impôt sur la somme de 60000 ! c’est à dire payer de l’impôt sur un revenu qu’il n’a pas.
bien sûr la fausse droite est aux abonnés absents, quant aux syndicats de libéraux…
En médecine également c’ est l’ invasion !
le problème n’est même pas là puisque les médecins étrangers viennent où ne travaillent pas les Français!
très bon article, de fond, qui relate les problèmes liés à l’accès aux soins. Les conséquences? faute de médecine libérale en zone rurale, de cardiologues, de dentistes, d’ophtalmologistes, les patients vont……aux urgences sursaturées……..où des médecins étrangers acceptent un dumping social pour exercer.
Une autre mesure serait d’obliger le jeunes médecins à exercer trois années dans la région qui les a formés. Notamment dans des services hospitaliers.