Présidentielles : petits candidats, grosses ficelles.
Le formulaire officiel. Les 2/3 des maires de Loir et Cher se sont abstenus.
Aujourd’hui dans la Nouvelle République, Christelle Ferré (centriste dissidente) annonce une probable candidature aux élections législatives, avec le soutien de Rama Yade. Elle ne se reconnaît ni dans Fillon ni dans Macron, mais seulement dans le « tout sauf Marine ».
Au passage, la NR revient sur les parrainages obtenus en Loir et Cher par Rama Yade au nombre de sept, »soit mieux que Marine Le Pen, François Asselineau, Nathalie Arthaud, Jacques Cheminade, Philippe Poutou et Jean-Luc Mélenchon et Jean Lassalle.«
Cette règle des 500 parrainages avait été instituée pour éviter les candidats « fantaisistes » ou trop peu représentatifs, dont la multiplication ne serait pas de nature à clarifier le débat, encore moins à l’élever.
Beaucoup d’entre vous se sont sans doute demandés pourquoi, en 2012 encore, Marine Le Pen avait tant de mal à recueillir les précieux sésames, alors que des candidats qui obtiendront 0,25% des suffrages n’ont pas beaucoup de mal à y parvenir.
Pour avoir pratiqué à plusieurs reprises la quête des parrainages, nous connaissons fort bien l’explication.
Les « grands partis » de gouvernement (UMP-LR, UDI, PS) ont pour habitude de « distribuer » des signatures à différents « petits » candidats, dans le but purement tactique de grignoter les 0,5 ou 1% de voix qui pourront manquer à tel ou tel adversaire pour se qualifier au second tour.
C’est ainsi que des maires UMP-LR ont régulièrement apporté leur signature à des candidats d’extrême-gauche pour prendre des voix au candidat de la gauche, d’autres à des petits candidats « anti-système » pour mordre sur l’électorat du FN.
Par exemple, un maire UMP du nord du département avait signé en 2007 pour Arlette Laguiller, « par souci démocratique afin de respecter la pluralité » prétendait-il.
Sauf qu’en 2012, sollicité pour donner son parrainage à Marine Le Pen pour les mêmes raisons, il avait refusé.
La ficelle est un peu grosse.
Il y a aussi un autre cas de figure, celle de maires qui préfèrent signer pour « petit », sachant que cela n’aura aucune incidence, pour éviter d’avoir à signer pour un candidat plus connu et d’essuyer des remarques ou des reproches de son conseil municipal. Courage, fuyons…
Mais au final, ces manoeuvres n’ont jamais vraiment réussi. Les électeurs sont plus intelligents que certains l’imaginent, et savent bien pour qui voter pour que leur choix compte vraiment, même si tel ou tel « petit » candidat peut leur paraître sympathique. Ils attendent tout de même autre chose d’un Président de la République.
Et surtout d’une Présidente !