Semaine de 4 jours… suite.
Nous faisions part le 15 juillet des difficultés provoquées par le retour à la semaine de 4 jours.
Le problème principal vient de l’organisation des transports scolaires, puisque le décret publié le 27 juin intervient alors que les circuits pour la rentrée 2017 étaient bouclés.
Du coup, c’est la Région qui dans certains cas s’oppose aux choix des conseils d’école, même validés par les Directeurs académiques des services de l’éducation nationale (DASEN – anciens Inspecteurs d’académie dans les départements).
Selon le site d’information ToutEduc, « La Région Centre-Val de Loire limite les possibilités de passage dès cette année à la semaine de 4 jours à deux situations, les cas où elle n’organise pas les transports scolaires ou lorsque ce changement de rythmes se fait par »suppression exclusive de la scolarité du mercredi (*), sans changement des horaires ou itinéraires de transport les autres jours de la semaine ». François Bonneau l’écrit aux maires dans un courrier, daté du 11 juillet, dont ToutEduc a eu copie.
Le président de la Région estime qu’une « modification massive des conditions de transports des scolaires dans notre Région, décidée aussi tardivement et sans analyse fine des conséquences » pourrait comporter des « risques pour le bon déroulement de la rentrée », d’autant que « 700 circuits seraient potentiellement concernés« .
Il semble bien que la ministre de l’Education n’ait pas mesuré les conséquences de ce décret tardif, ce qui montre dans ce domaine comme dans d’autres (**) l’amateurisme du gouvernement Macron.
Sur le fond de l’affaire , tout au contraire donne raison au Front National :
- nous nous étions opposés à la réforme des rythmes scolaires en soulignant son impact pour les communes, particulièrement en milieu rural.
- nous n’étions pas favorables au transfert des transports scolaires à la Région, considérant que la complexité des circuits nécessitait une gestion de proximité.
Cette décision ministérielle tardive ne résout rien, et ce sont encore une fois les collectivités locales qui vont devoir se débrouiller.
(*) ce qui est impossible, car les 3 heures du mercredi doivent être réparties sur le semaine.
(**) nous reviendrons prochainement sur plusieurs dossiers majeurs où le gouvernement fait fausse route : réduction des budgets de la défense, de l’Intérieur et de la Justice, nouvelles attaques contres les communes, accélération de la fermeture des centrales nucléaires sans solution de remplacement, obligation du cocktail des 11 vaccins, hausse de la CSG, réforme non financée de la taxe d’habitation etc…