Conseil municipal de Blois : les élus FN posent les bonnes questions… même si elles déplaisent.
Michel Chassier et Miguel de Peyrecave : côte à côte au conseil municipal depuis 1995 ! ((sauf durant la mandature 2008-2014)
Un conseil municipal plutôt copieux, qui était aussi le dernier pour Miguel de Peyrecave qui a quitté notre département. Nous y reviendrons.
Dans l’examen des décisions du Maire, Michel Chassier s’étonne du choix de l’entreprise retenue pour l’installation et la maintenance de la patinoire, société dont le siège est au Luxembourg et qui ne compte que 2 employés y compris le gérant.
Difficile dans ces conditions d’installer une patinoire, à moins d’avoir recours à la sous-traitance et peut-être à des travailleurs détachés ?
Sur le budget supplémentaire Michel Chassier est également intervenu pour souligner les menaces qui pèsent sur les finances de la ville du fait de la baisse des dotations. On note déjà en 2017 que les dépenses d’équipement diminuent par rapport à 2016 : CM 2016-09-19 – BS 2017.
Dans sa réponse Marc Gricourt n’a pu que confirmer ces craintes.
Sur le budget annexe du stationnement payant, l’élu FN rappelle que le stationnement a pour objectif de faciliter l’accès au centre-ville, de favoriser la rotation dans la zone commerçante dans le cadre du plan de déplacements urbains. Il ne doit pas devenir une « machine à cash » pour renflouer le budget.
A son tour Miguel de Peyrecave est intervenu sur le rapport annuel du stationnement pour rappeler que la ville doit avoir une politique incitative afin de revitaliser le commerce au centre-ville.
Le projet du commercial Saint Vincent est revenu sur le tapis, avec des interrogations dont nous avions déjà fait état.
Si Jacques Chauvin souhaite un « stop and go » pour faire le point sur le projet, Michel Chassier a rappelé les réserves que nos élus ont exprimé sur la pertinence et la faisabilité du projet, confirmées par les nouvelles difficultés rencontrées, alors que le permis d’aménager a été retiré et que rien n’est signé avec les enseignes prospectées. Alors stop ou encore ? Il faudra bien se poser la question.
Michel Chassier est encore intervenu pour le rapport sur l’eau, en soulignant la stabilisation du volume, qui confirme notre analyse lors de la rénovation de l’usine des aux sous le mandat Perruchot. Nous avions alors jugé l’équipement surdimensionné.
On peut noter une légère baisse du rendement, et un renouvellement du réseau toujours insuffisant. L’élu FN, constatant les excédents réalisés avec le retour en gestion municipale, demande à ce les usagers puissent aussi en bénéficier, tout en faisant l’effort nécessaire à la maintenance des installations.
Là encore Marc Gricourt est plutôt d’accord, et annonce qu’une baisse des tarifs pour 2018 sera proposée d’ici la fin de l’année.
Sur un sujet moins consensuel, Miguel de Peyrecave a commenté les chiffres 2016 de l’assocation MARS, qui gére le Château d’O. Malheureusement ils ne s’améliorent pas, et la Ville ne semble inciter MARS à faire des efforts. Mais tout cela devient difficile à tenir dans le contexte budgétaire que nous connaissons.
Faute de pouvoir répondre sur les chiffres, Christophe Degruelle a simplement répondu, hors sujet, que sans douite nous n’aimions pas les « musiques actuelles ».
Miguel de Peyrecave a aussi émis quelques doutes (fondés) au sujet d’une labellisation « sécuri-site » pour le Château de Blois, afin de « rassurer les touristes ». Le rapport ne précise de quelle menace il s’agit, et se garde bien d’évoquer l’islamo-terrorisme. Là encore Christophe Degruelle s’énerve et parle de « bla-bla ». Voilà qui devrait plaire aux victimes.
Enfin Michel Chassier est intervenu sur un voeu présenté par la majorité pour demander au gouvernement de « geler » la suppression des emplois aidés. Il a rappelé notre position sur le sujet ; les emplois aidés n’ont pas vocation à devenir permanents, ils ont souvent été détournés par les collectivités comme par les associations ou les entreprises au détriment d’emplois en CDD ou en CDI, afin de bénéficier des aides.
Mais les gouvernements qui ont créé au fil du temps tous ces emplois en portent la responsabilité, et laissent maintenant les collectivités sans solution de remplacement, et par conséquent les élus FN ont voté en faveur du voeu.
Au cours des débats nous avons pu voir des élus désormais « en marche » se désolidariser de la majorité, sans aller au-delà d’une simple abstention. Seule Véronique Reineau a voté contre.
A la fin du conseil, Miguel de Peyrecave a demandé la parole pour annoncer sa démission suite à son départ, et rappelé son engagement au cours de ses trois mandats au service des Blésois.
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Voilà une opposition constructive, la preuve par Degruel qui ne sait quoi répondre.
Adieu Miguel, nous perdons un ami sûr, fidèle et dévoué. Nous le regrettons, mais il a bien droit à un repos plus que mérité .