Macron met les Régions au régime « Grec ».
Le Front national, seule opposition cohérente à la politique Juncker-Macron.
On connaissait le fameux régime crétois ou diète méditerranéenne, recommandé pour perdre ses kilos superflus.
Mais l’Union européenne a inventé le régime Grec, sensé réduire la dette au prix d’une réduction drastique de la dépense publique, des salaires, des retraites en même temps qu’une augmentation de la pression fiscale.
Le problème c’est qu’au bout de trois ans, la dette grecque qui représentait 159% du PIB atteint désormais presque 180%.
La purge imposée par la troïka (Commission européenne, BCE, FMI) et appliquée par le Mélenchon Grec, Alexis Tzypras, bien que les Grecs ait rejeté ce plan par référendum à 61,3% en 2015.
Obéissant à la même oligarchie, Macron applique à son tour le « régime Grec » à la France, n’hésitant à tailler des les budgets de la défense, de la Police, de la Santé, du logement, tout en puisant dans la poche des collectivités locales.
Le plan annoncé par le 1er ministre LR de 57 millions d’euros d’investissements n’est bien sûr qu’un rideau de fumée, pour l’essentiel un jeu d’écritures comptables qui ne changera rien sur le fond, sauf à modifier la répartition de programme déjà inscrits dans le plan Hollande ou les contrats de plan Etat-Régions. Autrement dit déshabiller Pierre pour habiller Paul.
On le voit avec l’annonce brutale, à la veille du Congrès des Régions de France, d’une diminution de 450 millions d’euros de la part de TVA qui sera attribuée aux Régions dans le cadre de leur nouvelle compétence économique (la Nouvelle République du 26/09/2017).
L’association Régions de France parle de « non-respect de la volonté du législateur ».
En même temps,les assises de la mobilité ont évoqué la remise à plat de tous les grands projets liés aux infrastructures de déplacement, et cela concernerait dans nôtre Orléans-Châteauneuf et sans doute la poursuite de la liaison Chartres-Orléans.
Là encore au mépris des engagements de l’Etat dans le CPER.
Mais le fait n’est pas nouveau. Le groupe Front National avait déjà souligné lors de la signature du contrat de plan Etat-Région sa nature asymétrique, puisque personne ne peut contraindre l’Etat à tenir ses engagements, par nature modifiables au gré des changements de gouvernements.
La Loi NOTRe n’a en rien résolu la complexité des relations entre les différents niveaux de collectivités, elle a transféré des compétences mais sans donner à chaque échelon territorial une véritable autonomie financière et fiscale.
Nous en payons aujourd’hui les conséquences.
Mais si François Bonneau, comme Marc Gricourt à Blois, expriment leur mécontentement, il ne fait pas oublier qu’ils ont fait voter pour M. Macron, dont le programme annonçait clairement ces coupes budgétaires.
Ils sont aujourd’hui mal placés pour se plaindre, comme le rappelait Michel Chassier au maire de Blois lors du dernier conseil municipal, en citant Bossuet : « Dieu se rit des hommes qui se plaignent des effets dont ils chérissent les causes. »
Les gens sensés copient ce qu’il y a de meilleur.
Nos dirigeants copient ce qu’il y a de pire !