Bosch, Delphi : menaces sur l’industrie automobile en Loir et Cher.
La Nouvelle République confirme aujourd’hui les menaces de suppressions d’emploi chez Bosch à Vendôme.
Par des sources syndicales, nous étions informés depuis près d’un mois, mais n’avons pas souhaité ajouter à l’inquiétude des personnes concernées sans avoir de nouveaux éléments d’information.
Suite à un comité d’entreprise extraordinaire, la direction confirme son intention de réduire le personnel sur le site de Vendôme, sans toutefois annoncer les chiffres.
Cette décision serait justifiée par une baisse importante du chiffre d’affaires avec « des pertes conséquentes depuis plusieurs années« , selon la même source, à cause d’une « pression économique considérable« .
Traduction : le site de Vendôme est victime de la concurrence déloyale de pays, y compris à l’intérieur de l’UE, dont les coûts de production sont largement inférieurs aux nôtres.
A l’intérieur de l’entreprise, on évoquait clairement une délocalisation de certaines productions.
Situation paradoxale au moment où la marché automobile français est en pleine croissance (+ 10,3% en novembre, et une prévision entre + 3 et +5 % sur l’année).
Seulement voilà, un certain nombre de modèles des marques françaises sont produits à l’étranger, sans parler des composants.
Et pendant ce temps l’Etat, la région et la Communauté de communes apportent un soutien financier pour une diversification des activités.
On a du mal à comprendre qu’un groupe dont le chiffre d’affaires dépasse les 70 milliards d’euros ait besoin de subventions pour investir sur le site Vendômois au moment où cherche à optimiser ses coûts en délocalisant.
Les élus FN ne manqueront pas de se pencher sur ce dossier.
Comme le rappelait de son côté Renaud Grazioli, conseiller municipal FN de Vendôme, on est bien loin des 1000 emplois promis par Pascal Brindeau pendant la campagne électorale.
En même temps les menaces persistent également à Blois chez Delphi qui outre la « pression économique » évoquée par la direction de Bosch, se trouve directement concernée par la volonté gouvernementale de supprimer à terme la motorisation diesels.
Mais pour M. Macron, la seule solution c’est de réduire les salaires en précarisant les salariés ! Son gourou Jacques Attali ne vient-il pas de déclarer que les Français avaient trop de pouvoir d’achat !