Macron ou le « fake » Président.
Une loi sur les « fake news » une bourde de Macron qui en dit long sur le personnage.
En annonçant à l’occasion des voeux son intention de renforcer la censure sur Internet, M. Macron a certainement commis un erreur grossière.
Tout d’abord il a prouvé son ignorance de la loi du 29 juillet 1881 relative à la liberté de la presse, loi qui s’est d’ailleurs durcie au fil du temps.
Cette loi sanctionne d’une amende de 45 000 euros «la publication, la diffusion ou la reproduction, par quelque moyen que ce soit, de nouvelles fausses, de pièces fabriquées, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers lorsque, faite de mauvaise foi, elle aura troublé la paix publique, ou aura été susceptible de la troubler.» (art 27).
Depuis le début des années 2000, sont également punis d’un an emprisonnement et de 15 000 euros d’amende, ceux qui, d’après l’article L97 du Code électoral, «à l’aide de fausses nouvelles, bruits calomnieux ou autres manoeuvres frauduleuses, auront surpris ou détourné des suffrages,» sans oublier les différents types de sanctions que réserve le Code pénal à ceux qui font circuler de fausses informations, comme par exemple visant à faire croire à un attentat, à un détournement d’avion ou pour influencer sur les cours d’entreprises en bourse.
Et pour couronner le tout les lois Pleven et Gayssot-Toubon.
Ces lois ont été utilisées régulièrement pour punir, et souvent tuer financièrement des organes de presse aux moyens dérisoires, alors que les grands médias, lorsqu’ils sont condamnés pour avoir diffamé un représentant du Front National se voient accorder par des juges complaisants l’excuse de la « bonne foi » et n’écopent que de peines dérisoires… quand ils ne sont pas relaxés.
Sans doute M. Macron ignore-t-il aussi cette jurisprudence, mais la pléthore de conseillers qui l’entourent et le cornaquent devraient le savoir. Ils le savent probablement, mais ils estiment que le pouvoir ne contrôle pas encore suffisamment l’information.
C’est tellement gros qu’une partie de la presse, du Monde à Libération en passant par le Point, la Croix ou Valeurs Actuelles s’en inquiète en se demandant si une telle mesure ne serait pas contre-productive.
Pire M. Macron s’est pris les pieds dans le tapis en reprenant l’expression anglaise « fake-news ». Car « fake » se traduit par une nuance de «faux» au sens d’«imitation», ce qui se différencie de « false » : faux au sens d’erroné, volontairement ou non.
Quand les médias se pâment devant les discours prononcés en anglais par M. Macron, cela ne veut pas dire qu’il maîtrise aussi bien qu’on le prétend la langue de Shakespeare, tout au plus est-il habitué à un « english for business » assez commun.
Tout cela montre un personnage en carton-pâte, un homme prétentieux, arrogant et menteur comme on a pu le voir lors du fameux débat, au cours duquel c’est bien Marine Le Pen qui avait raison sur tous le sujets. Heureusement pour M. Macron que les médias sont là pour dire le contraire.
C’est pourtant bien lui le « fake-président ».
Comptez sur notre blog pour continuer à vous informer.